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Espèces protégées : trois personnes interpellées avec 78 kg d’écailles de pangolin à Makénéné

Espèces protégées : trois personnes interpellées avec 78 kg d’écailles de pangolin à Makénéné

Paru le lundi, 29 mai 2023 12:23

Trois personnes ont été arrêtées le 24 mai dernier avec 78 kg d’écailles de pangolin par les agents du poste de contrôle forestier et de chasse de Makénéné, commune du département du Mbam-et-Inoubou dans la région du Centre. L’opération a bénéficié de la collaboration de la brigade de gendarmerie de la localité.

Les suspects ont été traduits devant le tribunal de première instance de Bafia et placés en détention provisoire. Ils sont notamment accusés de « détention illégale des trophées d’une espèce intégralement protégée », a appris SBBC. Cette infraction est réprimée la loi du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche au Cameroun. Celle-ci punit de prison et/ou d’amende, toute personne trouvée, en tout temps et en tous lieux, en possession de tout ou partie d’un animal protégé de la classe A ou B, vivant ou mort ; celle-ci étant réputée l’avoir capturé ou tué.

Le mois dernier, un trafiquant présumé a été arrêté à Bertoua (Est) en possession de 45 kg d’écailles de pangolin qu’il tentait de vendre. En 2022, plus de 1 000 kg d’écailles de pangolins ont été saisis chez 16 trafiquants, ce qui représente environ 1 516 pangolins tués, selon l’ONG The Last Great Ape Organization (LAGA) qui appuie le gouvernement dans l’application de la loi faunique depuis 2013. Mais ce n’est probablement qu’une infime partie du commerce réel du pangolin, d’après des associations dédiées à la protection des animaux sauvages.

Le commerce illégal d’écailles de pangolin est récurrent dans le pays. Les trafiquants appartiennent généralement à des réseaux dont les ramifications vont parfois au-delà des frontières nationales. Plusieurs mesures ont été mises en place par les pouvoirs publics pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages, en particulier le trafic de pangolin. L’animal est braconné pour sa viande et ses écailles très demandées dans le commerce illégal en raison de leurs prétendues vertus curatives.

L’une de ces mesures est l’attention croissante portée aux pangolins afin de préserver cette espèce menacée d’extinction. Le gouvernement a par exemple mis sur pied un centre de réhabilitation pour garantir la survie de cette espèce. Le Cameroun a ratifié plus de 23 accords internationaux dans les domaines des forêts et de l’environnement, dont la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Le pays multiplie les initiatives pour respecter ses engagements.

Patricia Ngo Ngouem

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Dernière modification le lundi, 29 mai 2023 12:24

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