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Covid-19 : le gouvernement promet d’humaniser la gestion des corps

Covid-19 : le gouvernement promet d’humaniser la gestion des corps

Paru le vendredi, 29 mai 2020 12:41

Le gouvernement sera un peu plus souple dans la gestion des dépouilles des personnes décédées de suite de Covid-19. La promesse a été faite le 28 mai au cours du conseil de cabinet présidé par Joseph Dion Ngute, à l’auditorium des services du Premier ministre.

Selon le ministre de la Santé publique (Minsante), Manaouda Malachie, cette humanisation dans la prise en charge concerne également les familles des personnes décédées. S’adressant à la presse à l’issue des travaux, l’autorité tutélaire du secteur de la Santé a révélé que la décentralisation de la prise en charge va régler cette question qui préoccupe l’opinion.

« Tout est en train d’être mis en œuvre pour une plus grande association des familles, tout en tenant compte du caractère contagieux de ceux-ci », a-t-il déclaré. En effet, « avec l’entrée en scène des districts de santé dans le dispositif de riposte, les patients seront beaucoup plus proches de la formation sanitaire », explique-t-on au ministère de la Santé.

Débat

Depuis le début de la pandémie au Cameroun au mois de mars dernier, les patients qui décèdent du coronavirus sont inhumés moins de 24h après le décès. Levées de corps et veillées mortuaires sont restreintes. Ces mesures ne permettent pas aux familles d’honorer et de pleurer leurs morts. Cette situation occasionne des affrontements entre les personnels commis par les services de santé à l’inhumation et les familles de défunts.

Cette situation est d’ailleurs dénoncée par la Commission des droits de l’Homme et des libertés du barreau du Cameroun. Son président, Me Christian Daniel Bissou, remet en cause le fondement scientifique de ces conditions funéraires appliquées aux patients décédés du Covid-19.

« Le haut Conseil de santé publique français n’établit pas la contagiosité absolue et immédiate du défunt au-delà des voies respiratoires. On comprend pourquoi bien qu’ayant interdit les soins de thanatopraxie (maquillage, formol), les toilettes mortuaires et l’organisation des obsèques conformément aux souhaits du défunt et de la famille sont autorisées en France, sous respect des conditions d’hygiène et de distanciation sociale. Le Cameroun pourrait en faire autant », expliquait-il. D’après le conseil, plusieurs pays touchés par la pandémie traiteraient mieux leurs morts.

BE

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