Pour protester contre la mauvaise gestion des fonds alloués à la lutte contre Covid-19 au Cameroun, Denis Emilien Atangana, président du Front des démocrates camerounais (FDC), organise une marche le 1er juin prochain à Yaoundé.
La manifestation « pacifique » a été déclarée hier 28 mai 2021 à la sous-préfecture du 1er arrondissement de Yaoundé par l’opposant, Conseiller municipal à la Commune de Monatélé dans le Centre.
Sur son compte Facebook, l'homme politique invite la société civile et d’autres partis politiques à rejoindre cette marche qui partira de dispensaire Messassi jusqu’à l’immeuble abritant les services du Premier Ministère. « Le FDC invite la société civile et les partis politiques conscients qu'une crise sanitaire aussi grave comme le covid-19 ne saurait faire l'objet d'enrichissement des autorités sensées servir et protéger le peuple Camerounais ».
Depuis le déclenchement du scandale de Covidgate, le FDC et son leader multiplient des initiatives pour dénoncer des membres du gouvernement coupables d’indélicatesse dans la gestion du Fonds spécial de 180 milliards affectés à la lutte contre la pandémie.
Le parti a lancé un plaidoyer pour demander une enquête indépendante au sujet de la provenance des cache-nez en vente dans les centres villes. Ces cache-nez seraient d'après Emilien Atangana une partie des dons faits au Cameroun dans le cadre de la lutte contre la pandémie. « Ces marches prendront fin à la démission effective des institutionnels incriminés et la poursuite judiciaire des mis en cause », prévient l’acteur politique qui se revendique de l’opposition républicaine.
Depuis quelques semaines le rapport d’étape des auditeurs de la Chambre des Comptes sur la gestion des ressources publiques affectées à la lutte contre le Covid-19 suscite l’indignation au sein de l’opinion publique. Denis Emilien Atangana essaye de profiter de ce contexte pour mobiliser des citoyens autour de son jeune mouvement politique. Mais rien n’est gagné d’avance pour le transfuge du MRC.
Au Cameroun, les manifestations et les réunions publiques à caractère politique sont particulièrement encadrées. Les autorités administratives n’hésitent pas à les interdire pour le risque de trouble à l’ordre public.
V.N.A
