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Massacre d’Akwaya : la version des faits de l’armée

Massacre d’Akwaya : la version des faits de l’armée

Paru le mercredi, 29 juin 2022 14:15

D’après le chef de la division de la communication du ministère de la Défense, le capitaine de vaisseau Cyrille Atonfack, ce sont des sécessionnistes armés qui ont tué 32 personnes le samedi 25 juin dernier à Balim, dans l’arrondissement d’Akwaya, région du Sud-Ouest. Ce haut responsable de l’armée rapporte dans un communiqué du 28 juin que des assaillants lourdement armés ont fait irruption vers 4 heures du matin dans le domicile du député Martin Aka où plusieurs personnes étaient réunies pour les obsèques de son frère aîné. Ces hommes armés ont « immédiatement ouvert un feu nourri et aveugle sur la foule, mettant au passage le feu sur son domicile et le cercueil contenant la dépouille », peut-on lire dans cette sortie.

Les assaillants auraient également attaqué le poste de gendarmerie de Balim et le centre de santé avant d’être pris à partie par la population.

Bilan de cette attaque d’après le ministère de la Défense : 32 civils tués, dont cinq de nationalité nigériane, plusieurs blessés, une quarantaine d’habitations incendiées et « quatre terroristes neutralisés ».

Cette version des faits diverge avec celles rapportées par d’autres sources, notamment le pasteur Fonki Samuel Forba, modérateur de la Presbyterian Church in Cameroon (PCC). Dans un communiqué du 27 juin dernier, le pasteur rapporte que ce sont des affrontements entre les tribus Oliti et Massaga qui ont débouché sur ce lourd bilan.

À en croire le modérateur de la PCC, les deux tribus se battent pour le contrôle des terres agricoles. « La raison principale pour laquelle ils attaquent et tuent les gens est qu’ils veulent occuper une riche terre agricole à Ufambe appartenant aux Messaga Ekol. En même temps, ils ne veulent pas que ces derniers cultivent ces terres », croit savoir le pasteur Fonki Samuel Forba. Ce conflit foncier aurait débuté il y a quelques mois. D’après l’homme d’Église, le 29 avril dernier, les Oliti ont attaqué et tué les Messaga Ekol sur leurs terres et ces derniers ont riposté. En représailles, les Oliti se sont offert les services d’hommes armés venus des villages Egbekaw et Mbilishie et ont attaqué à nouveau les Messaga Ekol le 25 juin dernier.

L.A

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