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Afrique centrale et de l’Ouest : la Banque mondiale projette de doubler ses financements dans le secteur éducatif

Afrique centrale et de l’Ouest : la Banque mondiale projette de doubler ses financements dans le secteur éducatif

Paru le mercredi, 29 juin 2022 18:50

La Banque mondiale compte augmenter d’ici trois ans ses financements en faveur de l’éducation en Afrique de l’Ouest et centrale. Cette mesure vise à faire progresser les réformes dans le secteur de l’éducation pour offrir un meilleur accès à une éducation de qualité aux jeunes de ces deux régions. « À l’heure actuelle, notre portefeuille éducatif pour la région est de 3,1 milliards de dollars, mais nous avons l’intention de doubler ce montant d’ici 2025 pour le porter à un minimum de 6,2 milliards de dollars », a déclaré le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Ousmane Diagana (photo).

Il s’exprimait à cet effet lors d’un point de presse à l’issue d’une réunion des ministres des Finances et de l’Éducation de ces deux régions avec la Banque mondiale, le 27 juin dernier à Accra, au Ghana. La nouvelle stratégie régionale de la Banque mondiale pour l’éducation, baptisée « De l’école à l’emploi : un parcours pour les jeunes d’Afrique de l’Ouest et centrale », a été dévoilée lors de cette rencontre.

« Elle offre une feuille de route pour les investissements afin d’améliorer les apprentissages et fournir aux jeunes les compétences nécessaires pour décrocher des emplois productifs », indique l’institution, dans un communiqué parvenu à SBBC. Selon la Banque mondiale, l’éducation en Afrique de l’Ouest et centrale est en crise malgré de récents progrès dans ce domaine, avec plus de 32 millions d’enfants non scolarisés et 80 % d’enfants de 10 ans incapables de lire et de comprendre un texte simple, « le taux le plus élevé au monde ».

Scolarisation des filles

Une crise d’apprentissage exacerbée par la pandémie qui a entraîné la fermeture des écoles pour limiter la propagation de la Covid-19 notamment au Cameroun, mais aussi des difficultés pour le pays d’assurer la continuité pédagogique pour tous et mis au grand jour le fossé numérique. « Les systèmes éducatifs d’Afrique de l’Ouest et centrale sont confrontés à une crise sans précédent, que la pandémie de Covid-19 a encore exacerbée. Les pertes en matière d’apprentissages constituent une manifestation alarmante des défis actuels du secteur », affirme Ousmane Diagana. La Banque mondiale finance notamment le Projet d’appui à la réforme de l’éducation (Parec) qui vise à promouvoir l’apprentissage pour tous au Cameroun.

La nouvelle stratégie de l’éducation de la Banque mondiale envisage ainsi « une région où filles et garçons arrivent à l’école prêts à apprendre, acquièrent de véritables connaissances et puissent entrer sur le marché du travail avec les compétences nécessaires pour devenir des citoyens productifs et épanouis ». Pour y arriver, les ministres des 18 pays ayant participé à la réunion d’Accra se sont engagés, en matière d’éducation primaire, à réduire la pauvreté des apprentissages. Pour le secondaire, ils ont convenu de se concentrer sur la nécessité d’accroître le taux d’inscription des filles dans les établissements du secondaire. Au Cameroun, l’accès des filles à l’éducation de base et à l’enseignement secondaire reste faible, notamment dans les régions septentrionales et à l’Est, classées zones d’éducation prioritaire (ZEP).

En ce qui concerne le supérieur, les délégations entendent faire progresser les inscriptions dans le supérieur, particulièrement dans les domaines des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM) et d’autres disciplines pertinentes pour les marchés du travail de la région. « Les pays de la sous-région se sont engagés à relever ces défis et nous sommes mobilisés pour les appuyer en leur apportant ressources financières et expertise », assure le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, cité dans le communiqué.

P.N.N

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