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Accident de Ndikiniméki : la compagnie Avenir Voyages suspendue pour un mois

Accident de Ndikiniméki : la compagnie Avenir Voyages suspendue pour un mois

Paru le mardi, 29 décembre 2020 15:03

Le ministre des Transports (Mintransports), Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, a décidé de suspendre pour une durée d’un mois, la compagnie de transport routier interurbain de personnes Avenir Voyages après l’accident mortel survenu dimanche 27 décembre sur l’axe Yaoundé-Bafia, au lieu-dit « pont de Nomale » dans l’arrondissement de Ndikiniméki.

Ce, « pour violation grave de la réglementation en vigueur ayant manifestement conduit à l’accident susmentionné », indique le ministre dans un communiqué publié ce mardi 29 décembre, soit deux jours après le drame. Près de 40 personnes ont péri dans cet accident et 18 autres grièvement blessées, selon un bilan officiel.

A l’origine du drame, une collision entre un bus d’Avenir Voyages en provenance de Koutaba circulant dans le sens Bafia-Yaoundé et un camion roulant dans le sens inverse. Selon le membre du gouvernement, les premières constations faites par les forces de maintien l’ordre font état de manquements graves à la réglementation en vigueur imputables à cette compagnie.

Aussi, « au regard de la gravité de la situation et sous réserve des conclusions de l’enquête ouverte pour établir les différentes responsabilités », le ministre a-t-il décidé de suspendre cette compagnie « à titre conservatoire ».

Offre de transport

Cette mesure, précise-t-il, est sans incidence sur les sanctions administratives et judiciaires susceptibles d’être infligées à cette compagnie. Un audit sur la situation technico-administrative de l’établissement Avenir Voyages Sarl a par ailleurs été instruit par les services compétents du Mintransports, apprend-on. Si la mesure est saluée par la Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco), celle-ci regrette toutefois qu’il s’agisse d’une « décision politique » visant surtout à calmer les esprits, selon son président exécutif, Alphonse Ayissi Abena.

Ce d’autant plus qu’une mesure similaire est souvent prise en pareilles circonstances, sans effets véritables à long terme. « La suspension d’une agence de voyages est une sanction qui fait plus mal aux passagers qu’au propriétaire de la compagnie. Pour une entreprise de la taille d’Avenir avec un parc de plus de 100 bus, elle participe à diminuer l’offre de transport qui cède la place à des transporteurs clandestins venant à la rescousse du surplus des passagers », affirme Martial Manfred Missimikim, directeur exécutif de l’ONG de prévention routière Securoute.

« Pour que la suspension soit efficace, il faut qu’elle soit assortie d’actions obligatoires à mettre en œuvre : inspection des véhicules, mise à niveau et recyclage des conducteurs, mise en système interne de la gestion de la sécurité routière de l’agence de transport. Cette action doit s’étendre aux entreprises de même type afin de prévenir de potentielles futures hécatombes », ajoute l’expert.

P.N.N

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