Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
L’Ordre des avocats du Barreau du Cameroun redoute une crise sanitaire et sécuritaire dans les prisons

L’Ordre des avocats du Barreau du Cameroun redoute une crise sanitaire et sécuritaire dans les prisons

Paru le lundi, 30 mars 2020 16:47

Une note de la Commission des droits de l’homme et des libertés (CDHL) de l’Ordre des avocats au Barreau du Cameroun daté du 26 mars 2020 alerte les autorités judiciaires sur l’imminence d’une crise sanitaire et sécuritaire dans les prisons du pays du fait de la survenance de la pandémie du Coronavirus.

Cette alerte est motivée par les mauvaises conditions d’hygiène et les défaillances de la prise en charge médicale, aggravées par la surpopulation carcérale.

En effet, le rapport 2018 du ministère de la Justice sur les droits de l’Homme et les libertés fait état, au 31 décembre 2018, de 31 815 détenus pour 17 915 places disponibles. Des détenus encadrés par 4 674 personnels de l’administration pénitentiaire. On compte un médecin pour 1383 détenus.

La situation est plus grave dans les prisons des régions du Centre et du Littoral, où le taux d’occupation est respectivement de 193% et de 299%.

Pis, depuis l’irruption de la pandémie de Covid-19 début mars, des restrictions ont été imposées au personnel des prisons en matière d’encadrement des prisonniers et d’accès des visiteurs. Par exemple, l’usage du gel hydro-alcoolique est interdit.

Ces restrictions, souligne le président du CDHL, font des prisons « un réel terreau pour la pandémie Covid-19 ». Aussi Me Christian Daniel Bissou suggère que ces restrictions s’accompagnent de « mesures tendant à désengorger immédiatement les prisons, les problèmes sanitaires pouvant devenir des sources de létalité ».

Parmi les mesures préconisées, il y a la libération des détenus malades et/ou en détention irrégulière, le bémol sur les recours à la détention provisoire pendant la durée de la pandémie ou le report de l’exécution des peines d’emprisonnement courtes.

Pour Me Christian Daniel Bissou, il s’agit « de précautions nécessaires, mais extrêmement urgentes ».

D.M.

● E-Arnaques


● Fact Cheking




 

Please publish modules in offcanvas position.