Selon la télévision nationale, 2 246 actes de naissance ont été remis vendredi aux élèves de Fotokol dans l’Extrême-Nord, grâce au Projet de relance et de développement de la région du bassin du lac Tchad (Prolac), financé par la Banque mondiale. Au-delà de donner une existence légale à ces enfants scolarisés, ce document leur permettra également de pouvoir passer les examens officiels. Surtout que « beaucoup de nos enfants ont perdu leur acte de naissance lors des carnages de Boko Haram », selon le maire de la localité, Ramat Moussa.
La commune de Fotokol, dans le département du Logone-et-Chari, est proche du lac Tchad, vaste étendue d’eau transfrontalière du Cameroun, du Nigeria, du Niger et du Tchad. Depuis 2009, cette zone est le théâtre de conflits intenses et durables ayant entraîné une perturbation du tissu social et la destruction des moyens de subsistance traditionnels, ainsi que des déplacements internes de populations.
Le Prolac a été conçu en vue de contribuer au redressement économique de la région du lac Tchad en soutenant la coordination régionale, la connectivité et les moyens de subsistance agricole des populations. Au Cameroun, les interventions du projet sont constituées d’activités réalisées notamment le département du Logone-et-Chari, en vue de revitaliser cette commune meurtrie par les effets du changement climatique (en l’occurrence les inondations), les attaques de Boko Haram et les conflits intercommunautaires qui occasionnent des déplacements massifs de populations, les femmes et les enfants notamment.
P.N.N.
Lire aussi :
