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Extrême-Nord : le gouvernement cherche des solutions pour réduire les conflits homme-éléphant

Extrême-Nord : le gouvernement cherche des solutions pour réduire les conflits homme-éléphant

Paru le mardi, 30 mai 2023 15:41

Le 27 mai, le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Jules Ndoret Ndongo, a effectué une visite de travail à Maroua dans l’Extrême-Nord à l’effet de trouver des solutions pour limiter les conflits homme-éléphant récurrents dans cette partie du pays. L’une des mesures préconisées par le Minfof est la non-occupation des corridors de migration des pachydermes par les populations.

« Nous avons posé de façon sincère et franche la question du partage de l’eau, de la forêt et de la nourriture entre les êtres humains et les animaux, du fait de la pression démographique dans les deux camps. Il est question de faire en sorte de ne même pas permettre aux populations de s’installer dans les corridors », a déclaré le membre du gouvernement sur les ondes de la radio publique CRTV. Cette rivalité pour l’accès aux ressources naturelles, en particulier la terre et l’eau, est en effet la cause principale des conflits entre l’homme et l’animal. 

Face à la pression exercée par les êtres humains sur les aires protégées, les populations d’éléphants se retrouvent généralement hors des zones protégées et entrent en conflit avec l’homme. Ce sont les populations locales qui en subissent les conséquences : perte de récoltes, troupeaux décimés, blessures entrainant parfois la mort. « Les conflits entre l’homme et la faune sauvage constituent une menace sérieuse à la fois sur les plans social, économique et écologique », affirme Jules Ndoret Ndongo.

Il assure que le gouvernement est conscient de cette menace et ne ménage aucun effort afin de trouver des solutions. Parmi celles-ci, il cite notamment la signature d’une dizaine d’autorisations de battues administratives dont certaines sont en cours, des missions de sensibilisation et le suivi écologique permanent de ces éléphants, plusieurs opérations de refoulement effectuées, ainsi que la confection des plaques signalétiques indiquant les zones de conflits homme-faune.

Malgré ces efforts, le gouvernement peine à juguler le problème, en raison notamment de l’occupation des corridors des éléphants par les populations, selon les pouvoirs publics. Raison pour laquelle le Minfof invite les forces de l’ordre à veiller désormais à ce que ces corridors ne soient plus occupés afin de garantir la coexistence homme-animal. À noter que cette visite intervient après le décès de la nommée Bintou, victime d’une charge d’éléphant le 23 mai dernier dans la localité de Balda (arrondissement de Bogo), et à l’incursion de quatre pachydermes le lendemain à Maroua. 

P.N.N.

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