Dans la nuit du 29 au 30 mai, un poste des Forces de défense et de sécurité, situé à l’entrée sud de la ville de Mora, a été attaqué. Le bilan encore non officiel de cette attaque fait état de deux douaniers, un policier et un civil tués. L’on enregistre également un blessé. Certaines sources évoquent du matériel emporté, dont une mitraillette de type kalachnikov et un pistolet PA.
L’attaque n’a pas été revendiquée, mais tous les regards se tournent vers les combattants de la secte Boko Haram qui effectuent régulièrement des incursions dans le département du Mayo Sava, dont la ville de Mora est le chef-lieu. « Ils sont venus en surnombre pour surprendre nos éléments. Certes, Boko Haram est affaibli, mais Boko Haram n’est pas fini. C’est une nébuleuse qui procède par incursions et prédation. C’est à nous de nous mobiliser », a déclaré ce 30 mai le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakary, sur la CRTV-Radio.
Le département du Mayo Sava fait partie des unités administratives les plus touchées par les attaques de Boko Haram, avec les départements du Mayo Tsanaga et du Logone et Chari. Ces départements sont en effet adossés à la frontière avec le Nigeria d’où viennent les assaillants de Boko Haram.
Le Cameroun est en guerre depuis 2014 contre les combattants de la secte terroriste dont l’un des objectifs était d’installer un califat qui serait érigé sur les terres du Nigeria et du Cameroun. La réponse de l’armée camerounaise a permis de limiter leurs incursions.
L.A.
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