« Le fléau qui se répand actuellement en milieu scolaire est un fléau qu’on doit bannir le plus rapidement possible de nos établissements ». Ce message de Marina Anne Messi Nke, leader d’association et conseiller régional jeune, est l’un des nombreux messages adressés aux élèves qui s’apprêtent à reprendre le chemin des classes dans le but de bannir la violence dans les établissements du pays. Cette campagne de sensibilisation baptisée « Rentrée scolaire sans violence » est une idée de Jovie Cameroun, une organisation sociale humanitaire camerounaise.  

Le principe de cette campagne est de publier des messages comme celui de Marina Anne Messi Nke sur les plateformes sociales. Les responsables de Jovie Cameroun font savoir que tous les jeunes qui le souhaitent peuvent participer à cette « sensibilisation digitale » qui se poursuit.

Jovie Cameroun projette aussi d’organiser des causeries éducatives dans les établissements tout au long de l’année. Suivra une campagne médiatique et l’apothéose c’est la désignation des ambassadeurs de la non-violence dans les établissements scolaires du triangle national au terme d’une cérémonie d’hommage rendue à tous ceux qui ont perdu la vie à cause de la violence dans les établissements du pays.

Le phénomène de violence en milieu scolaire inquiète de plus en plus la communauté éducative et même les parents. On se rappelle encore du jeune Michel Tienssom Tchientcheu dans un collège de Yaoundé tué de trois coups de poignard par son camarade en avril 2022. En mai de la même année, c’est François-Xavier Ghoda, élève au lycée bilingue de Bafoussam, qui est passé de vie à trépas poignardé lui-aussi par son camarade…

Selon des chiffres du ministère des Enseignements secondaires (Minesec), onze faits de violence majeurs ont été enregistrés dans les établissements entre 2018 et 2022. Assez pour déclencher le signal d’alarme. Le Minesec a pour cela organisé un colloque en décembre dernier dans le but d’en finir avec ce fléau.

Michel Ange Nga