L’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad) vient de dégraisser ses effectifs d’environ 70 employés. Cette vaque de licenciement a été décidée par le Conseil d’administration de cette structure spécialisée dans la recherche et le développement agricole au Cameroun.
L’information peu relayée par la presse est contenue dans un communiqué signé depuis le 4 septembre dernier par Nnanga Nga, président du Conseil d’administration de l’Irad. « La présente résolution autorise le directeur général à licencier, pour faux diplômes les personnels de l’Institut de recherche agricole et de développement », précise le document qui présente une liste de 40 noms.
Au terme de la 43e session ordinaire du conseil d’administration, 27 autres personnes accusées de détenir de faux diplômes ont été également licenciées.
Le 23 juin 2020, le directeur général de l’Irad, Noé Woin, a suspendu le contrat de travail de trois délégués du personnel. Les sanctionnés étaient accusés d’« insubordination caractérisée, manque de respect répété, menaces et voie de fait envers les dirigeants avec pour intention de les destituer »… Dans la même lancée, les décisions d’engagement de près d’une trentaine d’agents ont par ailleurs été résiliées, pour faux et usage de faux ou faux diplômes.
Au Cameroun, le phénomène de faux diplômes préoccupe l’administration. Après plusieurs contrôles dans les administrations publiques, 974 faux diplômes ont été détectés sur un total de 4 981 dossiers examinés en 2009. Selon le quotidien privé Mutations, 308 diplômes falsifiés ont été détectés par le ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup) en 2010. En 2016, ce sont 232 agents d’Elections Cameroon (Elecam) qui ont été épinglés pour faux diplômes. En 2018, près de 300 autres agents sont découverts.
Dans la cure d’amaigrissement du personnel de la Cameroon Airlines-Corporation (Camair-Co) en 2019, 150 agents titulaires de faux diplômes ont été épinglés par les services spécialisés.
BE
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