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Manaouda rencontre la famille du jeune décédé dans des circonstances non encore élucidées à l’Hôpital central

Manaouda rencontre la famille du jeune décédé dans des circonstances non encore élucidées à l’Hôpital central

Paru le jeudi, 30 septembre 2021 11:56

Le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, a rendu visite, mercredi 29 septembre, à la famille du jeune Hilaire Ayissi pour lui apporter son soutien et présenter ses condoléances. Après avoir écouté la version de la famille sur les circonstances du décès de leur parent, le membre du gouvernement a déclaré que toutes les démarches sont prises à son niveau pour la manifestation de la vérité. « Vous n’êtes pas seuls, je suis avec vous. Vous pouvez compter sur moi. Nous allons nous investir afin que la vérité éclate », a déclaré le Minsanté aux membres de la famille présents.

À cet effet, il a informé la famille de la mise en place en interne d’une équipe, « indépendamment de la procédure judiciaire », pour qu’une enquête approfondie soit menée pour savoir ce qui s’est réellement passé et que les responsabilités soient établies. Cette équipe, dirigée par Dr Yves Mathieu Zoa, inspecteur général des services médicaux et paramédicaux, a été installée plus tôt mercredi à l’HCY.

Hilaire Ayissi, âgé de 22 ans, est décédé dans des circonstances non encore élucidées le 19 septembre dernier à l’Hôpital central de Yaoundé (HCY). Il est mort des suites d’« une infection généralisée », selon la direction de l’hôpital.

« Ce patient est arrivé ici le 10 septembre après avoir été poignardé. Il est revenu le 14 dans un état de péritonite, c’est-à-dire une infection abdominale. Il a été opéré parce qu’il y avait une plaie du colon. C’est le chirurgien Dr Biwole, le patron des urgences, qui l’a opéré. La première opération s’est bien passée », a déclaré Pr Pierre Joseph Fouda, directeur de l’HCY, invité au journal parlé de 13h mardi sur la CRTV.

« Deux jours après cette intervention, on se rend compte que les tissus sur la peau se sont infectés, la peau aussi. Il (le chirurgien, NDLR) rentre à nouveau au bloc pour enlever ces tissus qui sont infectés, tout ceci dans l’optique de sauver la vie du malade. Finalement, le malade décède parce que c’était une infection généralisée », a-t-il poursuivi.

« Les tissus (peau, graisse, etc.) étaient gravement infectés après l’opération, ce qui a nécessité de s’en débarrasser : c’est ce qu’on appelle la nécrosectomie. Dans ces cas, on ne suture pas, car les tissus sont trop abîmés et ne peuvent pas cicatriser ainsi. Ça explique l’aspect très mutilé du jeune homme après l’intervention », explique un médecin, sous le couvert de l’anonymat.

 La famille a déposé plainte contre l’hôpital. Elle réclame que lumière soit faite sur les causes du décès de leur parent, sur « les nombreuses mutilations qu’a subi ce dernier et qu’en cas d’actes malveillants, que justice soit faite ».

P.N.N

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Dernière modification le jeudi, 30 septembre 2021 14:06

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