Le gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari (photo), a appelé mardi 30 mai à une mobilisation générale contre Boko Haram. Cet appel intervient après une nouvelle attaque meurtrière du groupe terroriste à Mora, chef-lieu du département du Mayo-Sava situé à la frontière avec le Nigeria. L’attaque a visé, dans la nuit de lundi à mardi, un poste de contrôle mixte à l’entrée de la ville et a fait quatre morts, dont un civil.
« C’est à nous de nous mobiliser. Nous ne devons pas baisser la garde. Les comités de vigilance doivent redoubler d’efforts, intensifier les contrôles des biens et des personnes. Toute personne suspecte doit être interpellée. Il faut qu’on sache qui est qui ! », a réagi l’autorité administrative après cet assaut. Il a ainsi invité les responsables des forces de défense et de sécurité, ainsi que les communautés à redoubler de vigilance pour contrer la menace terroriste.
L’Extrême-Nord fait face à une résurgence d’attaques attribuées à Boko Haram. Selon le trihebdomadaire L’Œil du Sahel, un militaire a été tué mardi matin dans une attaque de Boko Haram à Ziguage, localité du département du Logone-et-Chari. Dimanche 28 mai, c’est un civil qui a été tué lorsque des membres du groupe terroriste ont fait une incursion dans la localité de Nguétchéwé, dans le département du Mayo-Tsanaga, d’après la même source. Bien qu’annoncé par les autorités comme affaibli, Boko Haram reste encore actif dans cette partie du pays.
« Boko Haram est affaibli, mais Boko Haram n’est pas fini », a reconnu Midjiyawa Bakari, précisant que les attaques menées actuellement sont simplement des actes de prédation. Le 24 avril dernier, le ministre de la Défense (Mindef), Joseph Beti Assomo, a annoncé le renforcement du dispositif de sécurité dans l’Extrême-Nord, suite au regain d’activité de Boko Haram.
P.N.N
Lire aussi :
Extrême-Nord : deux policiers et un douanier tué dans une attaque de Boko Haram
Maroua : les populations sereines malgré le regain d’activité de Boko Haram