Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’Onu (Ocha) affirme dans un récent rapport que « l’augmentation de la violence dans le bassin du lac Tchad continue de détériorer les conditions de vie des Camerounais dans la région de l’Extrême-Nord provoquant des déplacements continus de population ». De fait, « à la suite d’une série d’attaques menées par des groupes armés non étatiques dans plusieurs localités du département du Mayo Tsanaga depuis le début du mois de mars 2023, plus de 4 000 personnes ont été déplacées vers d’autres localités du même département », peut-on lire dans le document.
Ocha souligne également que « les incursions des groupes armés non étatiques dans les villages, les enlèvements et l’utilisation d’engins explosifs improvisés (EEI) affectent la population. Les départements du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et du Logone et Chari sont les plus touchés ».
De manière générale, la situation humanitaire dans la région de l’Extrême-Nord reste préoccupante. Ocha note qu’en aout 2022, « les conflits armés, les affrontements intercommunautaires et les inondations ont forcé plus de 385 000 personnes à fuir leur pays et leurs foyers dans la région ».
Un déplacement de personne qui ne reste pas sans conséquence sur les populations hôtes. « La plupart des personnes déplacées ont trouvé refuge dans des communautés déjà confrontées à des difficultés, ce qui a accru la pression sur les ressources locales limitées et les infrastructures surchargées. La région souffre déjà de pauvreté, d’insécurité alimentaire, d’épidémies et de déficits socio-économiques », fait savoir Ocha.
Cette année, l’Onu évalue les besoins humanitaires au Cameroun à plus de 244 milliards FCFA. Ce qui permettrait de venir en aide à plus de 2 millions de personnes.
L.A.
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