Le 29 mai à Yaoundé, le directeur général du Bureau national de l’état civil (Bunec), Alexandre Marie Yomo, a reçu en visite de travail et de partage d’expérience une délégation burundaise conduite par son directeur général de l’administration du territoire, Nestor Habonimana. Les échanges ont notamment porté sur le système d’enregistrement des faits et des statistiques de l’état civil (CRVS, sigle en anglais) du Cameroun. Depuis 2009, le pays modernise ce système et réforme le cadre juridique et institutionnel en conséquence.
En juin 2021, le Bunec a présenté un prototype du logiciel de digitalisation dudit système. « Ledit logiciel, une fois mis en service, permettra aux officiers et secrétaires d’État civil d’enregistrer les informations nécessaires à l’établissement des actes de naissance, de mariage et de décès, d’y apposer des signatures numériques sécurisées et de passer directement à leur impression. Il a également pour avantage de créer automatiquement une base de données nationale sécurisée au niveau de la direction générale du Bunec et ouverte aux parties prenantes de l’état civil, à l’instar de l’INS, la DGSN, etc. », déclarait alors son DG.
Pour le Bunec, cette « importante révolution » devrait sortir le système d’état civil du Cameroun du manuel pour le numérique et permettre également que les statistiques de l’état civil soient compilées, produites et diffusées de manière fiable. À ce jour, les données disponibles sont celles tirées des enquêtes à grappes à indicateurs multiples (MICS) et des enquêtes démographiques et de santé (EDS). En attendant sa finalisation, l’informatisation du système national de l’état civil continue dans les zones pilotes du Mfoundi (Centre) et du Diamaré (Extrême-Nord), selon le Bunec. Le Burundi est également engagé sur le terrain de la digitalisation de son système et veut ainsi s’inspirer du Cameroun pour améliorer l’enregistrement des faits d’état civil sur son territoire national.
P.N.N
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