Une incursion attribuée à Boko Haram a été enregistrée dans la nuit du 30 au 31 mai dans le village Hitaoua, non loin de la localité de Tourou, dans le département du Mayo-Tsanaga. Selon des sources de sécurité, trois militaires ont été tués, dont un adjudant, le chef du poste avancé de l’armée dans ce village situé tout près de la frontière avec le Nigeria.

Trois autres militaires ont été blessés, le poste avancé brûlé et du matériel militaire emporté par les assaillants. Par ailleurs, quatre civils sont morts dans cette attaque.

Tourou a souvent été le théâtre de combats entre l’armée du Cameroun et les affidés de la secte islamiste Boko Haram. En juin 2014, alors que le Cameroun subit les premières incursions de ces assaillants, l’armée va les attaquer sur le mont Gossi, à Tourou, où ils avaient regroupé des centaines de combattants. En février 2018 également, six personnes sont tuées dans une attaque de Boko Haram.

Si la vie a repris dans plusieurs localités le long de la frontière, sous la protection des soldats camerounais, les incursions de Boko Haram restent quasi quotidiennes dans les départements du Mayo-Tsanaga, du Mayo-Sava et du Logone et Chari. Les assaillants attaquent des villages, volent du bétail, vident des greniers et tuent les habitants.

L.A.