« Tout s’est bien passé », susurrait un ancien sympathisant du collectif « On a trop supporté » (OTS), hier soir. À la fin du premier jour de l’examen officiel du baccalauréat général, cet enseignant de la ville de Yaoundé constate que le boycott lancé par le collectif OTS n’a pas eu l’effet attendu.
« Dans nos groupes WhatsApp, on ne parle d’aucune ville où le boycott a été respecté. Par contre, plusieurs moquent les collègues qui portaient des pancartes OTS hier et qui aujourd’hui s’activent pour avoir leur nom dans les listes de surveillance du baccalauréat », ajoute notre source, qui a requis l’anonymat.
Dans le groupe OTS, on ne doute pas que la mayonnaise a raté. « Certains enseignants respectent le boycott, même si plusieurs autres ont choisi de ne pas le suivre. On continue d’observer. Mais la tendance laisse penser que les examens se dérouleront bien », fait savoir Olen Jeudong, l’un des représentants du collectif OTS.
Il tient toutefois à ajouter que plusieurs enseignants favorables au boycott sont menacés par les chefs d’établissement. Et que pour masquer le boycott, des instituteurs et des vacataires ont été appelés en renfort.
« Nous ne nous décourageons pas. On avait dit que c’est un combat de longue haleine. On continue de nous mobiliser pour la prochaine rentrée scolaire », ajoute Olen Jeudong.
Le 18 mai dernier, le collectif OTS et d’autres regroupements syndicaux avaient en effet publié un communiqué conjoint pour appeler les enseignements du ministère des Enseignements secondaires à boycotter « systématiquement » les examens officiels de cette année, dans les deux sous-systèmes anglophone et francophone.
Les auteurs de ce communiqué dénonçaient l’inertie du gouvernement. OTS reproche à celui-ci le fait qu’il ne veut pas résoudre l’ensemble des problèmes posés pendant les semaines de grève de février et mars derniers.
Michel Ange Nga
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