Après une légère accalmie, l’épidémie de choléra a refait surface dans la région du Sud-Ouest. Au moins trois cas ont été notifiés ces derniers jours dans les villes de Buea et Tiko, dont un décès, selon la télévision nationale. Face à cette nouvelle flambée épidémique, les autorités sanitaires locales appellent à l’observance stricte des règles d’hygiène. Notamment se laver fréquemment les mains avec de l’eau potable et du savon, bien laver les fruits et légumes et bien cuire les aliments avant de les consommer, le choléra se transmettant principalement en ingérant de l’eau ou des aliments souillés par des selles ou des vomissures des personnes contaminées.
Le Cameroun est aux prises avec le choléra depuis bientôt deux ans. La flambée épidémique a été déclarée par les autorités sanitaires le 29 octobre 2021 dans la région du Sud-Ouest et se poursuit depuis lors. Au 11 août 2023, plus de 19 000 cas, dont 460 décès, avaient été notifiés dans le pays. Depuis le début de l’année 2023, la région du Centre est celle ayant notifié le plus grand nombre de cas et de décès liés à la maladie, et elle est le nouvel épicentre de l’épidémie, selon le ministère de la Santé publique (Minssanté).
Une campagne de vaccination réactive contre la maladie vient d’y être organiser (du 16 au 20 août) pour endiguer l’épidémie et éviter sa propagation à d’autres zones, notamment en cette veille de rentrée scolaire marquée par de grands mouvements de personnes en raison de la fin des vacances scolaires. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les flambées épidémiques de choléra en cours au Cameroun peuvent être attribuées à plusieurs facteurs de risque : la large circulation du vibrion cholérique dans le pays, l’accès limité à l’eau potable dans certaines zones, le caractère saisonnier du choléra et des conditions inadéquates en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène.
P.N.N
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