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Emploi : controverse autour du licenciement de 34 employés par CAMI

Emploi : controverse autour du licenciement de 34 employés par CAMI

Paru le mardi, 31 août 2021 18:12

Cameroon Motors Industries (CAMI), filiale du groupe CFAO, a décidé de la rupture de son contrat avec 34 de ses personnels pour motif économique à compter du 31 août 2021. « Cami vient en effet de clôturer une troisième année économiquement difficile, au cours de laquelle la recapitalisation a dû être opérée, et ce par des actionnaires n’ayant pas perçu de dividendes les deux années précédentes. La crise de Covid-19 et les tensions de stocks à l’échelle mondiale sur la production des véhicules légers, entre autres facteurs, rendent incertaines les perspectives », explique la directrice des ressources humaines (DRH), Thérèse Souga, dans une note datée du 25 août.

En plus de ces éléments économiques, poursuit-elle, « il nous est donné de constater, au terme d’une analyse des emplois et de l’organisation du travail, que les évolutions de l’entreprise et les ambitions qu’elle se fixe nous imposent une restructuration, avec des impacts sur les emplois ».

Mais pour Alphonse Ayissi Abena, président de la Fondation camerounaise des consommateurs (Focaco), lui-même concerné, « c’est inhumain et irresponsable de mettre à la porte à la veille de la rentrée scolaire des chefs de famille ». Le défenseur des consommateurs se convainc qu’il s’agit « de licenciements ciblés et abusifs que le top management de Cami veut faire passer sous le fallacieux prétexte de licenciement économique ».

Il est clair pour lui que « l’entreprise a pris la décision de licencier de manière humiliante près de 34 salariés en se focalisant uniquement sur la main d’œuvre locale plutôt que celle étrangère largement mieux rémunérée ». Surtout que, en août 2020, Pascal Louchelart, le prédécesseur de l’actuel directeur général, relevait sur Linkedin : « Après avoir changé le business model au sein de Cami au Cameroun et retrouvé la rentabilité, je rejoins CFAO Sénégal pour relever de nouveaux défis ». Aussi, Alphonse Ayissi Abena invite la direction générale à annuler ces licenciements à moins que le gouvernement n’intervienne pour obtenir la réintégration de l’ensemble des travailleurs injustement licenciés.

Ce que dément l’entreprise, qui soutient avoir mené les négociations avec le ministère du Travail et de la Sécurité sociale. De plus, promet-elle, « fort de notre volonté de traiter nos collaborateurs de manière digne, équitable et citoyenne, un certain nombre d’avantages seront octroyés, largement au-delà de ce prescrit la législation. »

Présente au Cameroun depuis bientôt 50 ans, CAMI est le distributeur exclusif de nombreuses marques de véhicules de tourisme, d’engins utilitaires, de moteurs hors-bord et revendique environ 50 % de parts du marché de vente et de location de véhicules neufs. L’entreprise emploie près de 350 personnes.

D.M.

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