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Santé : le Fonds mondial alloue plus de 190 milliards de FCFA au Cameroun, sur la période 2024-2026

Le Fonds mondial a accordé un appui financier d’une valeur de 289 908 532 euros (soit plus de 190 milliards de FCFA) au Cameroun en vue d’intensifier la lutte contre le VIH-sida, la tuberculose et le paludisme. Ce montant a été révélé ce 24 avril à Yaoundé par le ministre de la Santé, Manaouda Malachie (photo), lors de la première réunion statutaire du Comité national de lutte contre le sida (CNLS) pour l’année en cours. Selon le membre du gouvernement, les fonds alloués visent à financer les activités de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et de renforcer le système de santé du pays, sur la période 2024-2026.

« Les sommes allouées ont été déterminées selon une méthodologie approuvée par le conseil d’administration du Fonds mondial et fondée principalement sur la charge de morbidité et le niveau de revenu. Le Cameroun est classé dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure » a déclaré le membre du gouvernement. Il a appelé à une gestion appropriée des sommes allouées. « Le financement est toujours un problème important. Je pense pouvoir affirmer qu’aucun gouvernement ne dispose de ressources infinies et les demandes concurrentes sont si nombreuses qu’il faut souvent opérer à des choix difficiles. C’est pourquoi il est impératif que les fonds disponibles soient dépensés de manière avisée et efficace et pour les questions les plus importantes », a-t-il dit. Il affirme que les fonds alloués seront en priorité destinés à « l’amélioration des conditions de vie des personnes vivant avec le VIH ».

Selon le Fonds mondial, le Cameroun enregistre des progrès significatifs en termes de prévention, de diagnostic et de couverture thérapeutique pour les trois maladies. Pour ce qui est notamment du VIH-sida, qui demeure une priorité de santé publique au Cameroun, les données du ministère de la Santé publique disent que le taux de prévalence au Cameroun est passé de 2,7% en 2018 à 2,1% en 2023. L’on note également que plus de 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique et parmi celles qui connaissent leur statut, presque toutes reçoivent un traitement qui leur sauve la vie. Les mêmes données révèlent que plus de 90 % des personnes sous traitement bénéficient d’une suppression virale.

Toutefois, bien que les résultats de la riposte à cette pandémie soient globalement satisfaisants vers l’atteinte des objectifs 95-95-95 de l’OMS (95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, 95 % des personnes chez qui le diagnostic a été posé reçoivent un traitement antirétroviral et la charge virale disparaît chez 95 % des personnes sous traitement d’ici 2025), Manaouda Malachie affirme que des « gaps » et des « insuffisances » persistent, notamment dans la coordination et la décentralisation des interventions dans les structures de soins, la délégation des tâches aux acteurs santé et non santé, la rétention du couple mère-enfant et des adolescents dans le continuum de soins, le diagnostic précoce et la gestion des intrants.

Patricia Ngo Ngouem

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Paru le jeudi, 25 avril 2024 08:31

Soupçons de matchs truqués : pour le président de la CAF, Samuel Eto’o n’est pas au-dessus de la loi

Dans une interview qu’il a accordée à Marc Perelman de France 24, à Rabat au Maroc, Patrice Motsepe (photo), le président de la Confédération africaine de football (CAF), a fait le tour de l’actualité du football sur le continent. Il s’est notamment exprimé sur l’enquête ouverte contre Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), pour soupçons de matchs truqués. Alors que le Camerounais, ancienne gloire du football mondial, crie, à hue et à dia, à la diffamation, Patrice Motsepe, lui, répond en expliquant que la CAF a le devoir de poursuivre cette enquête. Il ajoute que « personne n’est au-dessus de la loi, moi le premier ».

Contrairement à ce qui a été annoncé par certains influenceurs sur les réseaux sociaux, la CAF a bien l’intention de démêler les écheveaux dans cette affaire. « Nous devons le faire de manière éthique en conformité avec les principes mondiaux, à savoir la présomption d’innocence », a fait savoir Patrice Motsepe. Sauf que le président de la CAF n’a rien dit sur le niveau actuel de la procédure et encore moins sur la date à laquelle le verdict sera rendu.

Victoria United

Tout ce qu’on sait, c’est que Samuel Eto’o a répondu à une convocation de la CAF le 17 avril dernier. Au lendemain de caette convocation, la presse internationale a annoncé que l’ancien capitaine des Lions indomptables du Cameroun a l’intention de contre-attaquer. Ce qui n’est pas nouveau. On se rappelle que Samuel Eto’o indiquait déjà en février sur les mêmes antennes de France 24 qu’il a mandaté ses avocats pour que ces derniers portent plainte contre la CAF. Il accusait même l’instance faîtière du football africain de vouloir détruire tout ce qu’il a construit dans le football.   

En rappel, toute cette affaire est partie d’une plainte déposée par des acteurs du football camerounais à la CAF. Ils accusent le président de la Fecafoot de fraude et de favoritisme. À l’origine de ces accusations, un audio dans lequel on entend Samuel Eto’o discuter avec Valentine Nkwain, le président de Victoria United de Limbe, un promu qui a terminé champion du Cameroun cette saison. Des soupçons de trucage de matchs transpirent de cette conversation privée entre les deux hommes, si on en croit les auteurs de la plainte. Il faut maintenant attendre avant de savoir si la CAF pense pareil.

Michel Ange Nga

Paru le mercredi, 24 avril 2024 16:50

Paludisme : plus de 1 700 décès en 2023, pour près 3 millions de cas enregistrés

Le récent rapport du ministère de la Santé publique sur la situation du paludisme au Cameroun révèle qu’en 2023, le pays a enregistré 2.9 millions de cas, parmi lesquels 1 756 décès. Ces chiffres montrent cependant un recul de la maladie par rapport à l’année 2022, où 3.3 millions de cas ont été enregistrés pour 2 481 décès.

Par ailleurs, les statistiques du ministère de la Santé publique indiquent que c’est en 2019 que le plus grand nombre de malades a été enregistré, avec plus de 3 millions de cas. C’est aussi l’année la plus meurtrière avec 4 510 morts.

À noter que depuis près d’une décennie, le nombre de morts du paludisme n’a jamais été aussi bas qu’en 2022. L’on observe également une baisse des morts du paludisme depuis 2019. « Sur la période 2019-2023, le taux de mortalité liée au paludisme pour 100 000 habitants exposés au paludisme a baissé de 64%, passant de 17,7 à 6,3 », peut-on lire dans le document.

Pour autant, le Cameroun reste mal classé par l’Organisation mondiale de la Santé. Le pays est 9ᵉ parmi les 11 pays les plus touchés par le paludisme dans le monde. D’après les chiffres du ministère de la Santé publique, en 2023, « 28 % de motifs de consultations (10 617 542 personnes ont été reçues en consultations dans les formations sanitaires, dont 2 977 754 cas de paludisme confirmés) », et la maladie représente 7,9 % des hospitalisations dans les formations sanitaires.

De même, le paludisme représente 7,3% des décès enregistrés dans les formations sanitaires, soit pour 23 979 décès toutes causes confondues, 1 756 décès sont dus au paludisme.

L.A. 

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Paru le mercredi, 24 avril 2024 13:50

Aviculture : la transformation des poulets et des œufs, le nouveau défi de l’interprofession avicole

L'Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) assure que la transformation des poulets et des œufs de table va cristalliser les discussions pendant la cinquième édition du Salon avicole international de Yaoundé (SAVI), qui s’ouvre ce 23 avril à Yaoundé. Le thème de ce salon est d’ailleurs « Aviculture camerounaise, cap sur la transformation ». « Compte tenu du niveau atteint par le secteur avicole, nous avons pensé qu’il fallait mettre l’accent sur la transformation », a expliqué François Djonou, le président de l’Ipavic, au micro du Poste national de la CRTV.

Ce dernier fait sans doute allusion au défi de la production réalisé par les producteurs locaux. En l’absence de données récentes, l’Ipavic se contente de louer les progrès des producteurs camerounais. Entre 2003 et 2014, le Cameroun est passé de 13,5 millions de poulets produits sur une année à près de 75 millions. Une tendance haussière qui se poursuit, malgré l’arrêt d’activité imposé par la crise sanitaire de la Covid-19. De même, le Cameroun produit en ce moment plus de la moitié des œufs de table consommés dans la zone des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Pour l’Ipavic, la suite c’est bien la transformation.

Mais à la réalité, l’ambition de migrer vers la transformation n’est pas nouveau. L’Ipavic y pensait déjà en 2014 au moment de lancer la première édition du SAVI. « Nous sommes confrontés au problème de commercialisation des poulets sur pied, qui constitue un frein au développement de la filière. Nous devons passer à la phase de la transformation », faisait alors savoir Jean-Paul Fouda Ottou, le secrétaire permanent de l’époque.

Import-substitution

Il a donc fallu attendre dix ans pour que l’Ipavic revienne à la charge en admettant que la transformation est devenue urgente. Ce qui a changé entre 2014 et maintenant, c’est sans doute la mise en route de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) qui promeut la politique de l’import-substitution.

Comme le prévoyait déjà son devancier en 2014, François Djonou est convaincu que la première étape de cette transformation est la création des chaînes d’abattage où les poulets vont être en plus plumés et dépecer pour que la viande soit vendue en kilogramme. « Chaque ménagère pourra trouver la quantité qui correspond à sa bourse », explique François Djonou.

Maintenant, il est question de trouver les fonds pour construire ces chaînes d’abattage. Des pistes de solution sont attendues au SAVI, où des experts vont exposer. Il faudra aussi trouver le moyen de densifier la transformation des œufs de table, notamment en mayonnaise.

En rappel, l’Ipavic poursuit l’objectif de promouvoir l'industrie avicole camerounaise et de réduire la dépendance du pays aux importations. Pour permettre aux professionnels du secteur de se rencontrer et de discuter, l’Ipavic organise le SAVI tous les deux ans.

Michel Ange Nga

Paru le mercredi, 24 avril 2024 03:32

Football : auréolé de son titre de champion du Cameroun, Victoria United rêve de remporter la Ligue des champions

Victoria United de Limbe (Opopo), le club de Limbe qui a terminé champion du Cameroun cette saison pour la première fois de son histoire, a déjà les yeux tournés vers le tour préliminaire de la Ligue des champions de la Confédération africaine de football (CAF). Une compétition que son président, Valentine Nkwain (photo), n’exclut pas de remporter, comme il l’a fait savoir à RFI ce 23 avril. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il confie cette ambition à la presse. Depuis qu’il a pris la tête de Victoria United en 2019, Valentine Nkwain, alias Bobdiddy, a toujours indiqué que son rêve, c'est d’intégrer le cercle fermé des grands clubs du continent.

Pour s’assurer de se hisser sur le faîte du football africain dès la prochaine édition de la Ligue des champions de la CAF, la compétition de clubs la plus prestigieuse du continent, Valentine Nkwain promet de renforcer l’effectif de son club. « Il le faut parce que l’effectif actuel de Opopo est moins fringuant que celui de Coton Sport l’année dernière. Coton est pourtant sorti de la League des champions sans briller », fait savoir un footballeur de l’Elite One.

Cette remarque est partagée par plusieurs observateurs du football local. Ces derniers sont convaincus que les joueurs de Victoria United sont pour la plupart très jeunes, à l’image de Nathan Douala, 17 ans, le leader technique du groupe. En plus de leur jeunesse, jamais ils n’ont jamais participé à une compétition relevée comme la Ligue des champions de la CAF.

Nathan Douala

Pour le moment, Valentine Nkwain s’est gardé de dire quelle va être sa politique de recrutement. Mais des indiscrétions proches de l’encadrement technique annoncent l’arrivée de quelques joueurs en provenance de Antalyaspor, un club professionnel turc qui vient de parapher un contrat de partenariat avec Victoria United. Cette information reste toutefois à confirmer.

Mais il faut aussi craindre que Victoria ne soit pas capable de garder certains des joueurs qui lui ont permis de remporter le titre cette saison. À commencer par son meneur de jeu Nathan Douala, que la rumeur annonce sur le départ depuis la fin de la dernière Coupe d’Afrique des nations (CAN), en Côte d'Ivoire, à laquelle il a pris part avec les Lions indomptables du Cameroun. Richmond Nji, le meilleur buteur du championnat cette saison, est, lui aussi, annoncé sur le départ…

À la décharge de Valentine Nkwain, certains experts le prennent au sérieux. Surtout depuis qu’il a doté son équipe d’un cadre d’entrainement ultramoderne digne des clubs du plus haut niveau. En plus, il a mis en place un staff technique professionnel dirigé par le Bulgare Nicolaev Pantev Dimitar. Ce dernier, présenté comme un tacticien de métier, a l’avantage de bien connaître l’Afrique et les compétitions continentales.

Pour terminer, le club de Limbe peut s’enorgueillir d’avoir les moyens de sa politique. C’est l’un des rares clubs du Cameroun qui assure un traitement financier optimal à ses joueurs en payant des salaires réguliers et descends. Car la qualité du coffre est l’une des caractéristiques communes des meilleurs clubs du continent.

Michel Ange Nga  

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Paru le mardi, 23 avril 2024 12:36

Le Cameroun organise un forum national du 26 au 27 avril pour booster l’enregistrement des naissances

Le Cameroun organise le premier Forum national des maires sur l’enregistrement universel du 26 au 27 avril prochain à Yaoundé, avec l’appui du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef, sigle en anglais). L’annonce a été faire par le ministre de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel), Georges Elanga Obam (photo), lors d’un point de presse ce lundi. Selon le membre du gouvernement, l’objectif de cette rencontre de deux jours est de réduire le nombre d’enfants sans acte de naissance dans le pays, et qui sont aujourd’hui des « invisibles ».

L’organisation de ce forum, dit-il, part du constat selon lequel non seulement le taux d’enregistrement des naissances au Cameroun stagne depuis près d’une décennie, mais il est même en régression dans certaines régions. Ce, malgré toutes les mesures prises par l’État avec l’appui des partenaires techniques et financiers pour inverser la courbe : rallongement des délais de déclaration des faits d’état civil qui sont passés de 30 à 90 jours, création de près de 2 900 centres d’état civil secondaires pour renforcer les 432 centres principaux déjà existants, dont 374 sont logés dans les mairies, l’organisation des opérations spéciales de délivrance d’actes de naissance aux concitoyens qui n’en disposent pas certaines administrations et partenaires au développement du Cameroun, etc.

« A ce jour, on dénombre près de 7 000 000 de Camerounais sans acte de naissance, dont la majorité sont des enfants, parmi lesquels plus de 1 500 000 élèves des écoles primaires et maternelles », a déclaré le membre du gouvernement.  Face aux médias, Georges Elanga Obam a tenu a rappelé l’importance de ce document non seulement dans la vie d’un individu, mais aussi pour un pays. D’un point de vue juridique, a-t-il dit, l’enregistrement des naissances est non seulement un droit fondamental et l’acte de naissance peut également conditionner l’accès aux services, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la justice. « D’un point de vue statistique, l’enregistrement des naissances, des décès et des mariages joue également un rôle important dans l'élaboration des politiques gouvernementales et dans l'identification des problèmes de développement. Il contribue à une meilleure conception et évaluation des politiques de développement, ainsi qu'à une prévision fiable des tendances démographiques futures sans nécessairement passer par un recensement général de la population », a-t-il ajouté.

Le premier Forum national des maires sur l’enregistrement universel devra ainsi faire l’état des lieux de l’enregistrement des naissances, identifier les problèmes qui plombent cet enregistrement et proposer des pistes de solutions. « A l’issue de cette rencontre, les maires et officiers des 374 centres principaux d’état civil auxquels sont rattachés les centres d’état civil secondaires devront prendre un engagement ferme à travers une "charte" pour faire de l’enregistrement des naissances une question essentielle dans leurs communes respectives », a conclu le ministre de la Décentralisation.

Patricia Ngo Ngouem

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Paru le mardi, 23 avril 2024 10:08

Consolidation de la paix : le Cameroun veut s’inspirer de l’expérience colombienne

Confronté à des défis sécuritaires, notamment la menace terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord et des attaques des sécessionnistes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, le Cameroun souhaite aujourd'hui s'inspirer de l’expérience de la Colombie en matière de résolution des conflits et de consolidation de la paix. Ce, dans l'optique de renforcer son processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) entamé depuis 2018 avec la création d’un comité chargé d’offrir un cadre d’accueil et de réinsertion sociale aux ex-miliciens ou terroristes repentis des différentes crises qui secouent le pays. Pour cela, le pays a été sélectionné pour faire partie du « Programme de coopération Sud-Sud pour la consolidation de la paix : de la Colombie vers le monde ». L’initiative, lancée officiellement le 19 avril à Yaoundé, sera également implémentée en République démocratique du Congo (RDC), au Nigeria et aux Philippines.

« Le Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration (CNDDR), nouveau-né dans le processus de paix et d’unité nationale au Cameroun, a besoin d’appuis multiformes internes et extérieurs pour la mise en œuvre de ses activités. Ce programme de consolidation de la paix représente ainsi une véritable opportunité pour notre pays de bénéficier de l’appui, de l’encadrement et même de la formation par des experts dont l’expertise est avérée en matière de désarmement, de démobilisation et de réinsertion », a déclaré Oumarou Chinmoun, le secrétaire général du ministère des Relations extérieures (Minrex).

Eleonora Betancur Gonzalez, la directrice générale de l’Agence présidentielle colombienne pour la coopération internationale (APC), a rappelé que le gouvernement de son pays a signé un accord de paix historique avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) en 2016, mettant fin à plus de 50 ans de conflit armé. Cet accord est présenté comme un « exemple » pour les pays en proie à des crises similaires, à l’instar du Cameroun. La mise en place de ce programme, apprend-on, vise à satisfaire la demande et l’intérêt manifestés par les pays participants pour comprendre le réseau institutionnel architectural qui pilote un véritable processus de paix durable en Colombie. Il permettra de partager des connaissances sur la manière d’améliorer le processus de consolidation de la paix à travers les processus de DDR en capitalisant sur les leçons tirées de l’expérience colombienne, la conception des programmes de coopération pour la consolidation de la paix en Afrique, le partage des bonnes pratiques et des expériences communautaires en matière de consolidation de la paix, ainsi que la mise en œuvre d’un plan d’action dans chaque pays en tenant compte de son adaptabilité socioéconomique à l’expérience colombienne.

Francis Faï Yengo, le coordonnateur national du CNDDR, espère que le Cameroun pourra tirer profit de l’expérience de la Colombie pour améliorer ce qui est fait jusqu’ici à travers ce programme qui bénéficie notamment de l'appui de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Selon les chiffres du CNDDR, environ 4 000 ex-combattants se trouvent actuellement dans les centres de Meri (Extrême-Nord), Bamenda (Nord-Ouest) et Buea (Sud-Ouest), dont beaucoup attendent leur retour à la vie civile. « Ils reçoivent des formations en agriculture, en construction de bâtiment, en informatique, etc. Ces activités les préparent pour la phase finale du processus qui est celle de la réintégration au sein de la société », selon Francis Faï Yengo. Et c'est là tout le défi, surtout que le conflit est encore brûlant dans les régions anglophones. Et la Colombie a développé un modèle qui aide les ex-Farc à trouver du travail dès qu'ils déposent les armes et à se réintégrer durablement dans la société. Un modèle que le Cameroun veut dupliquer.

Le lancement de ce programme intervient après la visite effectuée l’année dernière en Colombie par le coordonnateur du CNDDR. Francis Faï Yengo explique que cette visite avait pour but d’apprendre de l’expérience colombienne en matière de paix et de DDR, mais aussi de dire ce que le Cameroun fait dans ce sens depuis la création de la structure qu'il dirige depuis près de 6 ans. Cette visite, apprend-on, a facilité un premier échange de connaissances et d’expériences, ouvrant de nouvelles options pour la coopération internationale et l’apprentissage mutuel en matière de consolidation de la paix et de réconciliation.

Patricia Ngo Ngouem

Paru le lundi, 22 avril 2024 14:52

Paludisme : le ministère de la Santé revendique un taux de distribution des moustiquaires de 100% dans 5 régions

Le Plan de travail annuel 2023 du Comité national de coordination du partenariat Roll Black Malaria (CNRBM) du ministère de la Santé publique qui s’est tenu à Yaoundé le 17 avril dernier révèle qu’au cours de l’année dernière, « le taux de couverture de la population à travers la distribution des moustiquaires imprégnées (Milda) tournait autour de 100% dans les régions de l'Adamaoua, de l'Extrême-Nord, du Nord, du Littoral, de l'Ouest ». Pour les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest la couverture est « partielle ».

Le comité indique également que dans l’ensemble, 87% des femmes enceintes reçues dans les formations sanitaires dans le cadre des consultations prénatales ont reçu des moustiquaires et 80% ont bénéficié du Traitement intermittent du paludisme. Le comité parle de « performances globalement satisfaisantes » sur la prise en charge et le traitement du paludisme simple ainsi que la surveillance épidémiologique.

La lutte contre le paludisme a connu cette année un nouveau développement avec l’introduction du vaccin contre cette maladie. « Le vaccin est déployé dans 42 districts sanitaires des 10 régions du pays, dans des centres de santé publics et privés. Ce lancement intervient après que le Cameroun avait reçu 331 200 doses de vaccin en novembre 2023. D'autres doses sont attendues dans les semaines à venir », fait savoir l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette organisation indique que « le Cameroun fait partie des 11 pays les plus touchés par le paludisme dans le monde. Le pays a enregistré plus de 3 millions de cas et plus de 3800 décès en 2021 ».

En 2022, le ministère de la Santé publique révélait avoir distribué plus de 16 millions de moustiquaires imprégnées.

L.A.

Paru le lundi, 22 avril 2024 14:48

Ver de Guinée : le Cameroun veut conserver son statut de « pays exempt » malgré la résurgence de nouveaux cas

En visite de travail à Atlanta, aux États-Unis, le ministre camerounais de la Santé publique (Minsanté), Malachie Manaouda, a discuté de la résurgence des cas de ver de Guinée (la dracunculose) dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun avec les responsables de l’ONG américaine The Carter Center (TCC). Deux cas ont en effet été notifiés dans le district de santé de Guéré, non loin de la frontière avec le Tchad, en 2019. À Atlanta, Malachie Manaouda affirme sans détour que le Cameroun a l’intention de conserver le certificat de « pays exempt » de cette maladie que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) lui a décerné en 2017.

TCC, l’ONG fondée par l’ancien président américain Jimmy Carter, est décidé à accompagner la riposte du Cameroun contre la dracunculose. Pour le moment, rien de formel n’a été décidé. Mais tout porte à croire que TCC peut financer le Plan stratégique d’élimination de cette maladie parasitaire causée par le ver de Guinée. Il va falloir attendre avant d’en savoir plus.

En attendant que TCC prenne définitivement la main rendue par le Cameroun, le pays, lui, poursuit son objectif qui est d’arrêter la progression de la maladie pour le bien des populations, comme l’indique la communication du Minsanté. Pour y parvenir, les autorités sanitaires suivent avec soin les différents cas soupçonnés avec l’aide des experts de l’OMS. C’est en tout cas ce que révèle un document sur la surveillance épidémiologique du ver de Guinée publié par le gouvernement tchadien en 2022.

Le même document salue l’exploit du Cameroun qui n’a détecté aucun cas de dracunculose chez l’homme et chez les animaux depuis 2019 alors même que le Tchad voisin est considéré comme l’un des foyers de la maladie en Afrique. « Les infections au Cameroun s’inscrivent dans une grappe épidémiologique comprenant des familles vivant des deux côtés de la frontière du Cameroun avec le district de Bongor au Tchad où la dracunculose est endémique », peut-on lire dans le même document.

Le Cameroun envisage aussi de travailler main dans la main avec le Tchad dans le but d’éradiquer cette maladie dans la sous-région.

Michel Ange Nga

Paru le lundi, 22 avril 2024 14:39

Yaoundé : la Communauté urbaine revendique le retrait de 800 malades mentaux des rues depuis 2021

En 2021, la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY) a lancé une campagne de ramassage des malades mentaux errants présents dans la capitale, en collaboration avec le ministère de la Santé publique (Minsanté). À ce jour, plus de 800 personnes errantes atteintes de troubles mentaux « ont été sauvées des rues » de Yaoundé, indique la municipalité. Ces chiffres ont été révélés au cours de la première réunion annuelle du comité de pilotage de ce projet, présidée le 15 avril dernier par Luc Messi Atangana, le maire de la ville.

Selon ledit comité, rien qu’entre janvier et avril 2024, 165 personnes (115 hommes et 50 femmes) ont été récupérées et transférées à l’hôpital Jamot pour y recevoir des soins appropriés. La municipalité précise que certains de ces malades viennent d’autres régions autres que celle du Centre, dont Yaoundé est le chef-lieu, et se sont retrouvés d’une manière ou d’une autre dans la capitale. Les patients, qui pour la plupart souffrent de schizophrénie et de troubles de comportement liés à la consommation de drogues, sont pris en charge dans un pavillon spécialisé baptisé « Village de l’amour » réhabilité par la CUY. Au cours cette même période, 108 patients, soit 75 hommes et 33 femmes, ont été libérés et réintégrés dans la société après avoir reçu un traitement dans cet établissement hospitalier, d’après la même source.

La campagne, baptisée « Zéro malade mental dans les rues de Yaoundé », vise à récupérer, transférer, traiter et renvoyer dans leurs familles les personnes souffrant de troubles mentaux qui vivent dans la rue. Les malades stabilisés ou guéris qui retournent en famille continuent d’être suivis à domicile pour s’assurer qu’il n’y a pas eu de rechute ou pour une prise en charge si tel est le cas. Depuis son lancement il y a près de 3 ans, le projet a pris en charge 819 personnes, « dont 693 ont été libérées avec succès et réintégrées dans la société », affirme la CUY.

P.N.N

Paru le jeudi, 18 avril 2024 11:24

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