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Nabil Mbombo Njoya : le bouclier anti-UDC

Nabil Mbombo Njoya : le bouclier anti-UDC

Paru le mercredi, 26 octobre 2022 17:50

L’arrivée au trône en 2021 du 20e roi de la dynastie Bamoun ouvre une nouvelle ère au sein de l’une des chefferies traditionnelles les plus puissantes et réputées du Cameroun. Mais, cette mutation intervenue à la tête du sultanat Bamoun, avec le décès d’Ibrahim Mbombo Njoya, et l’intronisation de son fils, Nabil Mbombo Njoya, âgé de 28 ans, n’a pas modifier la collaboration séculaire entre cette chefferie de la région de l’Ouest et le pouvoir de Yaoundé.

En effet, le 25 février, le jeune sultan a publiquement affiché son soutien au parti au pouvoir en participant à l’installation des bureaux des sous-sections du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) dans l’enceinte de son palais. On a vu cela venir. Quelques semaines seulement après sa présentation au public le 10 octobre 2021, le nouveau monarque a reçu la visite de Franck Emmanuel Biya, le fils du chef de l’État.  

Le vœu du parti est « de voir éclore la prise de conscience de l’unité du peuple Bamoun sous la conduite du nouveau sultan (…) Le RDPC se tiendra à côté du peuple dans cette quête », avait indiqué le secrétaire général du RDPC après l’intronisation du sultan. En d’autres termes, Nabil Njoya devra batailler, avec plus de bonheur que le fit son père, pour que le département du Noun, terreau de la communauté Bamoun, ne soit plus la tour imprenable de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), un parti politique de l’opposition ayant en horreur tout ce qui émane du palais royal.  

Malgré son jeune âge, qu’éclipsent 17 années d’une préparation minutieuse à occuper le trône qui est désormais le sien, le roi des Bamouns va donc continuer à être le souffleur du pouvoir de Yaoundé, en matière de promotion de l’élite locale aux postes administratifs stratégiques. Exactement comme le fut son père, ou encore son grand-père, dont la chronique rapporte qu’il sauva l’actuel chef de l’État d’une démission collective d’une partie des membres de son 2e gouvernement en 1983, suite à une crise ouverte avec son prédécesseur démissionnaire, Ahmadou Ahidjo.

Depuis le retour au multipartisme en 1992, le royaume Bamoun est traversé par des divisions alimentées par l’opposition entre le RPDC et de l’UDC, aujourd’hui dirigé par Tomaino Ndam Njoya.  

BRM  

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