Au dernier jour des travaux de la 49ᵉ Assemblée plénière de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) le 13 avril à Yaoundé, l’archevêque de Bamenda et président de cette institution, Mgr Andrew Nkea (photo), s’est dit « choqué » de la mort de la journaliste Sylvie Louisette Ngo Yebel, chargée de communication de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac). « Il y a quelques jours, nous avons été choqués par le meurtre sordide de la journaliste Sylvie Louisette Ngo Yebel, dont le corps sans vie et atrocement mutilé a été retrouvé le dimanche 7 avril 2024 à Yaoundé. Cela montre tout simplement que notre société est malade et en perte de valeurs », a déclaré le prélat.

De sources officielles, le corps de la victime a été retrouvé décapité et dépecé à l’intérieur de deux valises abandonnées près d’un ruisseau au quartier Etoa-Méki, dans l’arrondissement de Yaoundé I. Le présumé assassin serait son propre fils, âgé de 23 ans. Ce dernier a avoué le meurtre. Il a reconnu avoir tué sa mère dans son appartement au quartier Damase (Yaoundé III), mais déclare avoir agi sous l’effet « d’un esprit qui [l’] habite ». La reconstitution du meurtre, lundi 15 avril, a permis d’en savoir plus sur les circonstances de ce matricide qui a ému le pays.

Cet acte est condamné par l’Église catholique romaine, au même titre que les autres tueries perpétrées dans le pays. « Les évêques du Cameroun condamnent fermement ces actes odieux et continuent de prier pour les familles éprouvées. Ils appellent aussi à la conversion des auteurs », a affirmé Mgr Nkea. Occasion pour lui de réaffirmer la sacralité de la vie humaine. « L’Église affirme le sens positif de la vie humaine comme une valeur déjà perceptible de la droite raison que la lumière de la foi confirme et valorise dans sa dignité inaliénable », a ajouté le président de l’épiscopat camerounais.

P.N.N