L'opinion parle souvent de corruption dans les universités du Cameroun avec plus ou moins de conviction. Mais le sujet a pris une envergure officielle le 20 novembre 2017 quand la Commission nationale anti-corruption (Conac) a lancé à l'université de Yaoundé 1, une campagne de sensibilisation relative à l’intégrité.
La suite du programme prévoit l’implantation des clubs intégrités dans les universités camerounaises, selon les explications de Dieudonné Massi Gams, président de la Conac. « Les clubs d’intégrité seront des cercles de réflexion et d’édification qui feront en sorte que le futur décideur soit intègre à partir de sa propre personne et à partir des actes qu’il pose », a déclaré M. Massi Gams.
A l’université de Yaoundé 1, la Conac a listé quelques visages de la corruption : monnayage des notes, phénomène des notes « sexuellement transmissibles » (notes attribuées suite à des faveurs sexuelles : Ndlr), le népotisme, les faux diplômes, les promotions canapé, le tribalisme, l’abus d’autorité, etc. A cette occasion, Dieudonné Massi Gams a alors indiqué que « l’indice de perception de la corruption dans le secteur éducatif donne une moyenne qui oscille entre 6,5 et 7,5 sur 10 ».
S.A