Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a réuni le 15 avril à Yaoundé les propriétaires d’armureries du pays pour leur faire part de son inquiétude face à certaines « irrégularités » constatées dans la gestion de ces commerces. Pour Paul Atanga Nji, la réunion d’hier avait pour objectif d’évaluer et sensibiliser les opérateurs du secteur des armes et des munitions, car le laxisme dans leur activité présente des risques pour la sécurité de l’État.

Il leur a ainsi été demandé de faire plus de vigilance dans la vente des armes, puisque certains utiliseraient de faux documents pour acquérir des armes et des munitions, en particulier des terroristes et des voleurs de grand chemin. Le ministre de l’Administration territoriale a de fait rappelé que les armuriers sont pénalement responsables des armes qu’ils vendent sur présentation de faux documents.

Le contrôle des armes à feu est une préoccupation constante du gouvernement. En mai 2021, le ministre de l’Administration territoriale avait décidé de suspendre la vente des pistolets traumatiques « au regard du contexte sécuritaire actuel et compte tenu de l’usage abusif de cette catégorie d’arme par des individus de moralité douteuse ». Il avait alors révélé qu’environ 3 000 armes à feu circulaient de manière illégale au Cameroun. Les armuriers avaient déjà été mis en cause dans la prolifération des armes au sein de la population.

L.A. 

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