Le forum sur la gestion collective du droit d’auteur pour l’amélioration de la gouvernance des sociétés de gestion collective, qui s’est ouvert cette semaine au Centre culturel de Yaoundé se poursuit ce 15 mai dans une ambiance tumultueuse. « On est pas loin de la bagarre », commente un des participants.

Il poursuit : « mais tout va certainement rentrer dans l’ordre. Samuel Sangwa, le directeur régional Afrique de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (Cisac), qui modère le débat est un habitué de ce genre de situation ».

C’est justement pour en finir avec cette agitation permanente autour de la question du droit d’auteur au Cameroun que les responsables du Salon de l’Escale Bantoo ont choisi de greffer ce forum à la sixième édition de cet évènement culturel qui a débuté ce 13 mai, entre Yaoundé et Douala. Cette initiative a reçu l’aval de la Commission de contrôle et de gestion des organismes de gestion collective du Cameroun (Ccgogc). Et jouis de la participation de la Cisac et même de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), fondée en France en 1851.

L’option choisie, selon les organisateurs, c’est des ateliers successifs en groupe. Tous les acteurs locaux participent à ces ateliers dont la finalité est de coucher sur un papier une feuille d’une route pour une meilleure structuration du droit d’auteur. Cette feuille de route sera présentée au gouvernement camerounais.

L’idée de cette feuille de route c’est de sortir de la situation actuelle que les organisateurs du Salon de l’Escale Bantoo dressent volontiers. « Depuis près d’un quart de siècle, la gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins est dans la tourmente au Cameroun en particulier et dans toute la sous-région Afrique centrale en général. “Le salaire” des créateurs des œuvres de l’esprit est pris en otage par des guerres autour de la gouvernance des organismes ou sociétés de gestion collective (OGC), en charge de la gestion collective des droits », peut-on lire dans le dossier de présentation.

Michel Ange Nga