Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Oui, il y a eu des coups de feu à l’hôtel Sawa, à Douala

Oui, il y a eu des coups de feu à l’hôtel Sawa, à Douala

Paru le mardi, 25 septembre 2018 08:33

Une rumeur sur internet fait état de coups de feu tirés à l’hôtel Sawa et ses environs la journée du 24 Septembre 2018. Vrai ?

Le 24 Septembre 2018, entre 14h30 et 15h plusieurs coups de feu résonnent à l’extérieur de l’hôtel Sawa à Douala. C’est alors qu’arrivent des éléments du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), de la gendarmerie et quelques éléments de l’armée.

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Ils quadrillent la zone du Carrefour méridien jusqu’à la garnison. Une source sur le terrain croit avoir été témoin d’une course-poursuite entre les éléments des forces de l’ordre et des individus à moto au moment où les coups de feu retentissent.

« Certains sont entrés dans l’hôtel Sawa et les forces de l’ordre les ont suivi là-bas » précise-t-elle. « On nous a demandé de nous coucher parterre. Moi j’ai trouvé refuge dans mon local de vente. Après on est venu nous dire qu’il n’y a rien eu que c’était une fausse alerte » ajoute-t-elle.

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Un communiqué de presse du Directeur général de l’hôtel Sawa signé et daté du même jour évoque, comme notre source, « des personnes suspectes qui se trouvaient dans la rue » et qui en tentant « d’échapper à une interpellation des forces de sécurité, ont pénétré dans l’enceinte de l’hôtel». « Les forces de sécurité ont usé de tirs de sommation pour mettre fin à la course de ces individus qui ont été appréhendés par la suite » précise-t-il.

Sur l’identité des individus appréhendés, certaines sources médiatiques et de terrains évoquent « des sécessionnistes ». Sur le sujet,  le gouverneur de la région du littoral Ivaha Diboua,  évoque plutôt une méprise. Dans un communiqué radio daté du même jour, il indique que : « Suite à une alerte qui s’est avérée fausse au niveau de l’hôtel Sawa, (…) les forces de sécurité ont immédiatement investit les lieux dans le but de les sécuriser ». Il souligne par ailleurs que des « enquêtes approfondies immédiatement ouvertes (...) ne feront ressortir aucune menace au sein de l’établissement qui a subi une fouille systématique après des coups de feu de sommation préventive tirés par les éléments de sécurité ».

Le maire de la ville de Buéa (capitale de la région du Sud-Ouest du pays) et les hommes armés assurant sa sécurité rapprochée étaient au bord de la piscine lorsqu’une alerte a été donnée. Le gouverneur du Littoral  interrogé par le média précise : « L’informateur qui a alerté les éléments des forces de défense ne savait pas que ces gens étaient autorisés à porter ces armes. Les militaires ont tiré en l’air et ont demandé à tout le monde de se mettre au sol, afin de procéder à une identification. Ils se sont ainsi rendu compte que ces gens avaient le droit de posséder des armes. Ils en ont profité pour procéder à une fouille de routine dans le reste de l’hôtel. Il n’y a eu aucune attaque comme cela a pu circuler».

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D’après le média, toutes les personnes interpellées  dans le cadre de cette affaire ont été relâchées le même jour.

Le calme et la sérénité selon les différentes sources convoquées, reviennent en outre à l’hôtel et ses alentours ce même jour autour de 16h et 16h30.

Dernière modification le mardi, 25 septembre 2018 09:10

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