Visiblement, le bâton de manioc se modernise. Cet aliment ne se trouve plus seulement sur les étals des mémères des marchés locaux et de « braiseuses » de poisson, mais aussi dans les supermarchés.
Oh, précisément dans les deux grands centres commerciaux de Douala, devrait-on dire. En effet, des rayons de Super U au quartier Bali et l’Atrium Mall, non loin du rond point Deido, proposent aux friands de ce complément populaire, une approche industrialisée qui peut plaire ou pas.
La version industrialisée du bâton de manioc s’appelle « Bobolo » ; un nom qui colle à l’appellation populaire au Cameroun. Sa plus value repose sur les indications et précisions contenus sur l’emballage.
Pour les acheteurs néophytes du « Bobolo », l’entreprise Sodema (à Douala) mentionne le nombre de calories que les personnes à la diète voudraient bien savoir (82kcal). Le carton rectangulaire souligne aussi qu’il s’agit des « barres de manioc ». Et, bilinguisme oblige, le commerçant a ajouté la mention « Cassava bars ». Sauf que dans la version originelle, le bobolo a la forme d’une chenille avec des plis arrondis, obtenus en attachant du manioc fermenté dans des feuilles. Les habitués du bobolo à l’ancienne auront du mal à s’y faire. Mais la mondialisation n’attend pas de référendum.
M.N.M.