Le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji, a motivé les sénateurs à interpeller le gouvernement sur la sécurité alimentaire au cours de la session parlementaire de juin. « Le Débat d’orientation budgétaire nous en donne singulièrement l’occasion en nous offrant la possibilité d’aborder, avec le gouvernement, certains sujets préoccupants afin de changer durablement l’environnement socio-économique du pays et les conditions de vie de nos compatriotes », a commencé Marcel Niat Njifenji. Aussi a-t-il invité les sénateurs à insister « sur la nécessité de garantir la sécurité alimentaire dans notre pays ». C’était lors de son discours d’ouverture de la session, hier 8 juin à Yaoundé.

Pour le président du Sénat, « la récente crise sanitaire, les changements climatiques, les crises sécuritaires dans certaines de nos régions et la crise russo-ukrainienne ont, en effet, entraîné une hausse des prix des intrants agricoles et des denrées de base, créant ainsi un risque systémique de pénurie des produits alimentaires de première nécessité dans certaines localités du pays ».

D’après le ministère de l’Agriculture et du Développement rural en effet, ce sont tous ces facteurs qui ont mis près de 4 millions de personnes en insécurité alimentaire au Cameroun en 2023. Pour l’année prochaine, le président du Sénat engage le gouvernement à prendre des décisions « budgétaires, financières et structurelles destinées à renforcer les mesures de remédiation déjà en cours et à anticiper toute dégradation à venir ».

Tel que prévu par la loi portant régime financier de l’État, « chaque année avant le 1er juillet, le gouvernement transmet au Parlement les documents de cadrage à moyen terme accompagnés d’un rapport sur la situation macroéconomique et d’un rapport sur l’exécution du budget de l’exercice en cours ». En plus de ce grand raout, le gouvernement a descendu un projet de loi portant collectif budgétaire. Le texte prévoit d’augmenter l’enveloppe budgétaire 2023.

L.A.