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Accusé de conspiration contre le Cameroun, le Redhac annonce une plainte contre Atanga Nji

Accusé de conspiration contre le Cameroun, le Redhac annonce une plainte contre Atanga Nji

Paru le jeudi, 12 mars 2020 12:45

« On ne peut ne pas amener le ministre Atanga Nji au tribunal ». Propos tenus par Alice Nkom, présidente fondatrice de l’ONG Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac), au cours d’un entretien à ABK Radio, une radio urbaine émettant à Douala, la capitale économique du Cameroun, le 11 mars 2020.

L’avocate au barreau du Cameroun s’est voulue précise : « Par respect pour le peuple camerounais, nous allons donner une tribune pour qu’il vienne prouver que le Redhac a touché 5 milliards de FCFA. Nous allons le trainer en justice ».

Un jour plus tôt, Maximilienne Ngo Mbé, la directrice exécutive de cette ONG, a organisé une conférence de presse pour qualifier les déclarations du ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji, de « mensongères, calomnieuses et outrageantes ».

En effet, le 9 mars 2020, Paul Atanga Nji a, au cours d’un point de presse donné à Yaoundé, déclaré : « Les ONG comme Human Rights Watch, Amnesty International, International Crisis Group, OCHA, Redhac et bien d’autres sont engagées dans une démarche conspirationniste contre le Cameroun et contre les forces de défense et de sécurité ».

Face à la presse, le Minat a assuré disposer de preuves que ces ONG ont reçu plus de 5 milliards de FCFA des réseaux occultes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays afin de « déstabiliser les institutions, démontrer que le Cameroun ne serait pas en mesure de gérer les déplacés interner et montrer que l’armée poserait des actes contre les civils dans les zones crisogènes ».

Avant le Minat, ces accusations contre les ONG ont été portées par le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, dans un communiqué publié par la presse, ainsi que par Côme Awoumou, le représentant du Cameroun lors du débat général sur le point 04 de la 43e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU le 10 mars 2020 à Genève en Suisse.

Le Minat a sommé les ONG ainsi mises en cause par le gouvernement de produire dans un délai de 60 jours leurs rapports d’activités pour les exercices 2017-2018 et 2018-2019.

D.M.

Dernière modification le jeudi, 12 mars 2020 12:47

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