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Santé publique : une plénière spéciale à l’Assemblée nationale pour valoriser la médecine traditionnelle

Santé publique : une plénière spéciale à l’Assemblée nationale pour valoriser la médecine traditionnelle

Paru le jeudi, 25 juin 2020 11:09

L’Assemblée nationale, réunie depuis quelques jours en session ordinaire, tient ce 25 juin 2020 une plénière spéciale dédiée à la médecine traditionnelle. Cette rencontre sera consacrée aux échanges et partage d’informations entre les membres de la Chambre basse du Parlement et du gouvernement, les médecins, les chercheurs et les praticiens de la médecine traditionnelle.

Cette plénière spéciale vise, d’après le communiqué du secrétaire général de l’Assemblée nationale, Gaston Komba, la modernisation, la codification et finalement la valorisation de la médecine traditionnelle pour en faire un support complémentaire à l’offre de santé nationale.

« Ce sera l’occasion d’apprécier les résultats majeurs de la médecine traditionnelle, son impact économique potentiel et les perspectives de son développement », précise Gaston Komba. La démarche de l’Assemblée apparait donc comme « un plaidoyer pour mettre fin à la marginalisation et à la stigmatisation de la médecine traditionnelle et en faire un outil de développement du secteur de la santé ».

Thérapies efficaces

L’initiative de l’Assemblée nationale intervient en pleine pandémie de Covid-19, qui a eu le don de sortir la médecine traditionnelle de l’ornière. En effet, nombre de ses adeptes ont mis au point des thérapies à base de plantes médicinales réputées efficaces contre le coronavirus. C’est le cas de Mgr Samuel Kleda, archevêque métropolitain de Douala, qui avoue avoir déjà soigné plus de 3500 malades atteints de Covid-19.

Mais l’usage du médicament traditionnel n’a pas attendu la survenance de cette crise sanitaire pour prendre de l’ampleur. L’Organisation mondiale de la santé estime par exemple que près de 80% des populations vivant en zone rurale dépendent de cette forme de médecine.

Mais de plus en plus les préjugés nourris autour de la médecine traditionnelle tombent. « Nous volons parfois au secours de la médecine moderne au sein même des hôpitaux, publics ou privés. Il nous est arrivé d’aider les médecins à venir à bout de cas face auxquels ils semblaient impuissants », soutient un tradipraticien.

En dépit de ces prouesses, il se trouve encore des critiques pour pointer des insuffisances liées notamment au diagnostic ou l’absence de maitrise des effets indésirables des médicaments traditionnels. C’est pour y remédier que, par exemple, le département de pharmacologie et de médecine traditionnelle de la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de Yaoundé a organisé en 2019 un séminaire pour apprendre aux professionnels de la médecine traditionnelle à fabriquer les médicaments traditionnels améliorés susceptibles d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché.

Dominique Mbassi

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