Face à la presse la semaine dernière, Michèle Ndoki (photo) a lancé un appel pour l’ouverture d’une réflexion inclusive. « Je veux appeler tous les enfants de ma terre, toutes les formations politiques, tous les mouvements syndicaux, toutes les organisations de la société civile à travailler dans ce que j’appellerai un mouvement de réflexion politique pour bâtir le Cameroun que nous méritons », a expliqué la première vice-présidente nationale du groupe des femmes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC).
Michèle Ndoki ne cache pas que cet appel est la réponse à « l’acharnement » qu’elle subit au sein du MRC depuis qu’elle a dévoilé son ambition de remplacer Maurice Kamto à la tête de cette formation politique arrivée en deuxième position, derrière le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), parti au pouvoir, à l’issue de la dernière élection présidentielle. L’avocate est aussi convaincue que la procédure d’exclusion du MRC dont elle fait l’objet n’est pas étrangère à cette ambition.
« Si on veut m’empêcher de me présenter à la présidence du parti, c’est parce qu’on ne veut pas entendre ma vision. Qui veut refuser d’entendre la vision de l’autre si ce n’est parce qu’il n’a pas confiance à la sienne ? » s’interroge Michèle Ndoki.
Elle a donc indiqué aux journalistes qu’elle a l’intention de continuer de défendre cette vision qu’elle porte au MRC ou alors dans le cadre de ce groupe de réflexion politique à naître. En parlant de cette vision, Michèle Ndoki indique qu’il est question « d’œuvrer pour la réalisation de mon rêve du Cameroun. Un Cameroun que nous méritons et que je décris comme une nation prospère où chaque homme et chaque femme vit avec honneur et fierté son rêve et travaille au bien-être de tous ».
Elle poursuit : « pour moi la politique n’est pas un champ de bataille, ce n’est pas la guerre civile. La politique ce n’est pas essayé d’anéantir les gens qui ne pensent pas comme vous. La politique on peut la faire de manière civilisée parce que c’est de l’expression de nos diverses opinions que jaillit l’excellence ».
Elle a maintenant bon espoir que cette diversité s’exprime dans le bouillon de réflexion qu’elle entend mettre en place avec des personnes volontaires, « des bâtisseurs », comme elle les appelle. « On n’a pas besoin des bâtisseurs et les bâtisseurs on en trouve partout ». Michèle Ndoki conclut son appel par un slogan tout trouvé : « Ensemble, bâtissons ».
Michel Ange Nga
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