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Troubles à l’ordre public : les activistes de la BAS dans le collimateur de la France

Troubles à l’ordre public : les activistes de la BAS dans le collimateur de la France

Paru le mercredi, 30 septembre 2020 12:41

Dans une correspondance datée du 29 septembre 2020, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, instruit aux préfets de département de prendre des mesures idoines en vue de « l’éloignement des étrangers ayant commis des infractions graves ou représentant une menace grave pour l’ordre public ».

Tout en rassurant que la France, par fidélité à sa tradition d’ouverture, continuera d’accueillir des personnes ayant vocation à y résider régulièrement, Gérald Darmanin souligne la nécessité pour cette logique de rester forte. Et pour ce faire, « nous devons agir avec fermeté contre les étrangers qui, par leurs agissements, constituent une menace grave pour l’ordre public », écrit-il.

Le ministre de l’Intérieur précise : « Plusieurs événements survenus récemment doivent en effet vous inviter à la plus grande vigilance et je vous demande de mettre systématiquement en œuvre les procédures à même d’interrompre, dans les meilleurs délais, la présence de ces personnes sur notre territoire ».

Coalition MRC-BAS

Gérald Darmanin fait notamment allusion aux activistes de la Brigade anti-sardinards (BAS), qui se sont illustrés en 2019 par le saccage de l’ambassade du Cameroun en France, et le 22 septembre 2020 lors des marches organisées par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), à l’appel de son leader Maurice Kamto.

D’ailleurs, dans un communiqué publié le 25 septembre, le ministre de la Communication (Mincom) et porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, établit un lien entre ces troubles à l’ordre public et le MRC.

« La coalition entre le MRC et les groupuscules violents ayant mis à sac les ambassades du Cameroun à l’étranger  est désormais avérée. Elle sera prise en compte dans les procédures judiciaires en cours au Cameroun et dans les pays amis où se sont déroulés les faits incriminés », souligne le Mincom.

Sombre perspective donc pour les activistes de la BAS. Surtout que Gérald Darmanin rappelle aux préfets : « Le droit actuel vous donne la possibilité de procéder, dans un certain nombre de cas, à des refus ou retraits de titre, voire engager des procédures de refus ou retrait de la protection internationale ou de la nationalité française, afin de pouvoir procéder à l’éloignement dans un second temps ».

Dominique Mbassi

Dernière modification le mercredi, 30 septembre 2020 13:00

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