La Central Intelligence Agency (CIA), l’agence américaine d’espionnage, établit dans un rapport de l’année 2023 que le Cameroun compte entre 45 000 et 50 000 militaires actifs dans son armée. La CIA estime entre 30 000 et 35 000 le nombre de soldats dans l’armée de terre, tandis que la Marine nationale compterait 2 000 éléments et l’armée de l’air 1 000 militaires. Le décompte des soldats de l’armée de terre inclut ses unités d’élite, à savoir 10 000 militaires du Bataillon d’intervention rapide (BIR), des soldats de la Garde présidentielle, et 10 000 gendarmes.
D’après la CIA, le Cameroun a engagé 750 éléments de l’armée et 350 de la police dans la Minusca, la mission de l’ONU de sécurisation et de pacification de la République centrafricaine voisine. Entre 2 000 et 2 500 soldats sont engagés dans la Force multinationale mixte contre Boko Haram, dans la région de l’Extrême-Nord.
La plus puissante agence de renseignement du monde rapporte également que pour ce qui est du matériel militaire, « l’inventaire comprend un large éventail d’équipements chinois, russes et occidentaux, pour la plupart anciens ou de seconde main, ainsi qu’une quantité limitée d’armes plus modernes reçues ces dernières années de pays tels que la Chine, la France et la Russie ».
Les soldats du BIR sont cependant mieux équipés et mieux entrainés. « Le BIR, qui fait partie du ministère de la Défense, dispose de sa propre structure de commandement et de contrôle et rend compte directement à la présidence. Le BIR est structuré comme une grande brigade comprenant jusqu’à 9 bataillons, détachements ou groupes composés d’infanteries, d’unités aéroportées/air mobiles, amphibies, blindées, de reconnaissance, de lutte contre le terrorisme et d’éléments de soutien, tels que l’artillerie et le renseignement », note la CIA.
Dans un récent classement du GlobalFirepower, le Cameroun est classé au 104e rang mondial des armées les plus puissantes. En Afrique centrale, malgré son statut de locomotive économique de la sous-région, le pays a la deuxième armée la plus puissante, derrière le Tchad. Depuis 2019, le gouvernement consacre 1% du Produit intérieur brut du pays aux dépenses militaires.
Ludovic Amara
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