L’ancienne journaliste Henriette Ekwe (photo) lance l’initiative Plus petit dénominateur commun (PPDC), qui est censée rapprocher et concilier l’ensemble des différentes factions de l’Union des populations du Cameroun (UPC) lors des prochaines élections municipales et législatives. Dans le document qui annonce cette initiative, il est clairement précisé que l’objectif est « d’éloigner les spectres de la disqualification des listes de l’UPC » comme en 2020. Ce qui fait que l’UPC n’a aucun député à l’Assemblée nationale et ne contrôle aucune mairie.

Pour implémenter le PPDC, Henriette Ekwe propose trois rounds de négociation. Le premier est prévu le 3 novembre prochain dans la foulée de la célébration du 63e anniversaire de l’assassinat de Roland Moumie, l’ancien président de l’UPC. Pour cette occurrence, il est prévu que 25 cadres du parti du crabe, issus de tous les courants se retrouvent à Douala. Le programme prévoit qu’ils listent l’ensemble des embûches à la constitution des listes uniques dans les circonscriptions sensibles, notamment dans le département du Nyong-et-Kellé, considéré comme un des principaux fiefs électoraux du l’UPC.

Le deuxième round de négociation est prévu en février 2024. Pendant cette étape, Henriette Ekwe prévoit de parvenir à la rédaction consensuelle des termes d’une entente pour la constitution des listes uniques. Pour terminer, le round de fin est programmé le 10 avril 2024, date d’anniversaire du parti. Il est prévu de communiquer au public la copie finale de ces négociations.

En rappel, l’UPC est aujourd’hui un parti compartimenté en plusieurs factions. Cette division a commencé en 1992 quand deux courants du parti vont se constituer. Le premier, dirigé par l’ancien ministre Augustin Frédéric Kodock et la seconde par Ndeh Ntumazah. Depuis ce bicéphalisme, d’autres factions ont continué à voir le jour. Henriette Ekwe entend les rapprocher en comptant entre autres sur ses longues années de militante.

Michel Ange Nga