Emmanuel Aseme (photo), 30 ans, n’est plus un vulgaire inconnu dans le monde du sprint. Plusieurs chroniqueurs voient le Camerounais en finale du 100 mètres aux Jeux olympiques de Paris l’année prochaine. À RFI ce mois, il a acquiescé même s’il avoue que son ambition dépasse cette finale reine olympique. Sans en dire plus.
Si Emmanuel Aseme est soudain passé sous les feux des projecteurs, c’est parce qu’il fait partie de la vingtaine de sprinteurs à avoir couru sous la barre des 10 secondes cette année. C’était le 2 juillet dernier en Suisse au Stade de la Cherrière lors du meeting Resisprint International, à La Chaux-de-Fonds. Ce soir-là, le Camerounais a pris le dessus sur la concurrence en terminant confortablement premier. Mais il est aussi certain maintenant de représenter son pays aux JO 2024 à Paris.
Il avoue maintenant qu’il espère trouver un sponsor très rapidement pour optimiser sa préparation. Aucune piste sérieuse n’est pour l’instant annoncée officiellement. Mais l’espoir reste de mise, car en plus d’avoir démontré qu’il peut courir sous les 10 secondes, Emmanuel Aseme a aussi prouvé sa grande capacité de progression.
Il y a quelques années, son record personnel était à plus de 10’’45. En 2022, il est parvenu à courir à 10’’24. Le 13 mai dernier au meeting de Nairobi il est descendu à 10’’03. Maintenant, il fait partie de la vingtaine des hommes les plus rapides du monde, avec l’avantage qu’il performe très rapidement.
Il a lui-même avoué à nos confrères de RFI qu’il peut faire encore mieux. On l’annonce à une compétition au Portugal à la fin de ce mois de juillet. Mais la véritable répétition avant Paris va être à Budapest en Hongrie où se dérouleront les 19e Championnats du monde d’athlétisme, du 19 au 27 août 2023. Il va se frotter aux grands. Occasion de savoir s’il arrive à gérer la pression.
Michel Ange Nga
