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Trafic d’espèces fauniques : près de 2 000 pangolins tués en un an au Cameroun (ONG)

Trafic d’espèces fauniques : près de 2 000 pangolins tués en un an au Cameroun (ONG)

Paru le mercredi, 21 février 2024 14:39

Au Cameroun, près de 1 271 kg d’écailles de pangolins ont été saisis entre 2022 et 2023, ce qui représente environ 1 926 pangolins abattus selon l’espèce. Ce sont les statistiques présentées par The Last Great Ape Organization (Laga), une ONG qui accompagne le gouvernement camerounais dans l’application de la loi faunique depuis 2013. D’après l’ONG, 29 trafiquants présumés d’espèces sauvages ont été arrêtés au cours des opérations menées pendant cette période. Parmi les suspects arrêtés, un trafiquant a été condamné à 6 mois de prison et les dommages-intérêts accordés au ministère des Forêts et de la Faune ont été évalués à plus de 105 millions de FCFA. Ce dernier avait été arrêté en avril 2023 avec 55 kg d’écailles de pangolins.

La Cameroun abrite trois espèces de pangolin : le pangolin géant, le pangolin à ventre blanc et le pangolin à ventre noir. Bien que protégés par des lois nationales et internationales, ces mammifères sont aujourd’hui considérés comme menacés d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ils sont massivement tués pour leurs écailles et pour leur viande très appréciées dans plusieurs pays d’Afrique et d’Asie. « La forte demande d’écailles et de viande en Asie pour la médecine traditionnelle et la gastronomie, et la demande de peaux en Amérique pour la fabrication de produits en cuir tels que les bottes, les sacs et les ceintures, ont entraîné un déclin considérable de leurs populations. Les trois espèces de pangolins du pays sont classées comme espèces menacées et en danger critique d’extinction par l’UICN », indique Laga.

Ces dernières années, le gouvernement, avec l’appui de partenaires, a intensifié les opérations ayant conduit à des saisies et des arrestations. Ce, dans le but d’assurer la survie de l’espèce, mais aussi de dissuader les trafiquants de cette activité. « L’objectif est en fait d’essayer de faire en sorte que les gens se concentrent sur d’autres domaines d’activité productifs plutôt que sur le trafic d’écailles de pangolin », justifie Eric Kaba Tah, directeur adjoint de Laga. La Journée mondiale du pangolin, le 17 février dernier (cette journée est célébrée chaque troisième samedi du mois de février de chaque année) a été l’occasion pour les autorités camerounaises et les associations de sensibiliser, une fois de plus, le public à ces mammifères qui font l’objet du commerce illégal le plus important au monde, et à leur situation critique.

P.N.N 

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