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Le HCR et l’INS s’accordent pour améliorer la qualité des données sur les personnes déplacées de force au Cameroun

Le HCR et l’INS s’accordent pour améliorer la qualité des données sur les personnes déplacées de force au Cameroun

Paru le lundi, 26 février 2024 06:24

Le représentant-résident du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Olivier Beer, et le directeur général de l’Institut national de la statistique (INS), Joseph Tedou, ont signé à Yaoundé, au cours du mois de février en cours, un mémorandum d’entente pour la mise en œuvre d’une enquête statistique sur les personnes déplacées de force au Cameroun. Cette enquête va s’étaler sur les mois de juin et juillet 2024 sur l’étendue du territoire, indique l’INS. Elle vise à collecter des données plus nombreuses et de meilleure qualité pour améliorer la réponse nationale au phénomène des déplacements forcés, ainsi que les politiques et programmes d’aide aux personnes qui en sont victimes.

« Pour inclure efficacement les réfugiés et les personnes déplacées dans les plans de développement nationaux et locaux et fournir une réponse appropriée, nous avons besoin de données de qualité. Ce mémorandum d’entente permettra de mener des enquêtes pour éclairer le processus décisionnel du gouvernement », a déclaré Olivier Beer. Cet accord s’inscrit dans le cadre de l’Enquête sur le déplacement forcé (FDS), un programme du HCR pour améliorer les données sur les conditions socioéconomiques et de vie des réfugiés, des demandeurs d’asile et des communautés d’accueil.

Actuellement, le HCR dispose de deux sources de données principales : les systèmes d’enregistrement et les enquêtes auprès des ménages. « Mais les enquêtes peuvent être dispersées, ad hoc et sectorielles et peuvent ne pas être conformes aux normes statistiques internationales », avance l’agence onusienne. Aussi, la FDS vise-t-elle à relever ces défis en construisant un programme d’enquête standardisé et compatible qui produit des données multithématiques, de haute qualité et opportunes sur les personnes contraintes de fuir, selon la même source. Cette agence onusienne explique que le Cameroun est l’un des trois pays choisis pour la phase pilote de ce programme soutenu par la Banque mondiale.

La population des personnes déplacées de force au Cameroun s’élève, au 31 janvier 2024, à 2 222 702 individus. Soit 478 469 réfugiés enregistrés (dont 354 523 ressortissants centrafricains, le plus gros contingent), 10 433 demandeurs d’asile, 1 075 252 personnes déplacées internes et 658 548 déplacés retournés, selon le portail des données du HCR. « En réduisant le fossé du manque d’informations sur les populations déplacées de force, l’enquête menée par l’INS produira des résultats comparables à travers le pays et au-delà, et en adéquation avec les standards internationaux », assure le statisticien national.

Patricia Ngo Ngouem

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