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Crise anglophone : HRW réclame des poursuites contre les combattants séparatistes coupables d’exactions sur les civils

Crise anglophone : HRW réclame des poursuites contre les combattants séparatistes coupables d’exactions sur les civils

Paru le lundi, 27 juin 2022 10:53

Dans un rapport paru ce 27 juin 2022, Human Rights Watch (HRW) accuse des rebelles séparatistes qui opèrent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Noso) de commettre des « violations graves des droits humains ». Cette ONG internationale croit pour cela qu’il faut poursuivre et sanctionner tous les combattants des groupes séparatistes qui s’attaquent aux populations civiles.

« Les dirigeants des groupes séparatistes devraient immédiatement ordonner à leurs combattants de cesser leurs exactions contre les civils, et de livrer les combattants ayant commis des abus pour qu’ils soient poursuivis », a déclaré Ilaria Allegrozzi, chercheuse senior sur l’Afrique centrale à HRW.

« Des groupes séparatistes armés enlèvent, terrorisent et tuent des civils dans les régions anglophones apparemment sans craindre d’avoir à rendre des comptes, que ce soit à leurs propres dirigeants ou aux autorités judiciaires camerounaises », a aussi fait savoir la chercheuse.

La montée du discours irrédentiste dans le Noso a engendré un conflit armé entre des groupes séparatistes et les forces de l’ordre. Depuis 2016, la sécurité est précaire dans ces deux régions anglophones du pays. International Crisis Group (ICG) estime que cette crise a déjà forcé plus d’un million de personnes à se déplacer. Sans oublier de nombreux cas d’exactions sur des civils, attribuées à des combattants séparatistes.

Le rapport énumère d’ailleurs ces exactions. Le 16 mai dernier par exemple, des combattants séparatistes ont fait irruption dans une zone résidentielle de la Cameroon Development Corporation (CBC) à Idenau, dans la région du Nord-Ouest. Ils ont enlevé 30 personnes et violé une jeune fille d’une dizaine d’années.

« Depuis 2017, les séparatistes armés ont enlevé des centaines de personnes, parmi lesquelles des élèves, des enseignants, du personnel de santé, des travailleurs humanitaires, des membres du clergé et des représentants du gouvernement. Ils ont également tué et torturé des civils, et mené des attaques généralisées contre l’éducation », lit-on dans ce rapport.

Michel Ange Nga

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