Dans le cadre du « Grand dialogue national » sur la crise anglophone qui se tient à Yaoundé du 31 septembre au 04 octobre 2019, le député du Social Democratic Front (SDf), Joshua Osih, président de la Commission Bilinguisme, diversité culturelle et cohésion sociale» aurait déclaré que des combattants sécessionnistes appelés « ambazoniens » l’ont appelé dans le but de déposer les armes. C’est vrai.
Dans un entretien diffusé sur la chaîne de télévision camerounaise privée Equinoxe TV, Joshua Osih a déclaré le 02 octobre : « J'ai personnellement eu un appel de combattants qui me disaient que, parce que nous sommes ici [au Grand dialogue national à Yaoundé], ils ont confiance que, quelque chose sortira de ces travaux. Ils veulent sortir de la forêt soit ce soir, soit demain. J’ai transmis l’information à qui de droit. Et donc, c’est un mouvement tout à fait naturel ; ils se rendent compte qu’il y a un élan national pour une amnistie, pour pouvoir sortir de la forêt sans crainte. Mais ce que nous regrettons aujourd’hui c’est qu’il n’y a pas de couloir de sécurité pour ces jeunes. »
Cela fait pratiquement trois ans qu’une crise sociopolitique a éclaté dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest du Cameroun. Ladite crise a commencé par des revendications corporatistes portées par des avocats et des enseignants. La situation s’est muée en revendications séparatistes violentes avec des groupes armés qui réclament l’indépendance du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. L’ONG International Crisis estime que l’on a enregistré au moins 1850 morts après 20 mois de combats.
Sylvain Andzongo