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Fièvre jaune : le Cameroun veut empêcher la migration des malades vers les pays voisins

Fièvre jaune : le Cameroun veut empêcher la migration des malades vers les pays voisins

Paru le mercredi, 02 mars 2022 17:46

L'Observatoire national de santé publique (ONSP) identifie quelques foyers épidémiques de fièvre jaune sur le triangle national. Certains, comme celui du département du Logone-et-Chari non loin du Tchad, dans la région de l’Extrême-Nord, sont situés aux frontières avec les pays voisins. Et à cause des migrations permanentes, les autorités sanitaires craignent une exportation des cas de maladies. Un document rendu public cette semaine par l’ONSP indique que le risque d’exportation des cas de fièvre jaune est « important ».

Mais c’est la frontière entre la région du Nord-Ouest du Cameroun et le Nigeria qui inquiète l’ONSP. Le flux migratoire à cette frontière est exacerbé par l’insécurité qui règne dans cette région à cause de la montée du discours irrédentiste. En fait, cette insécurité augmente la fréquence des déplacements des populations du Cameroun vers les États de Taraba et de Bénoué, au sud-est du Nigeria et par ricochet la probabilité d’exportation des cas.

Les craintes du Cameroun sont fondées. Car l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a toujours considéré la fièvre jaune comme une maladie de migration. Selon les explications des experts de la question, il est possible qu’un touriste non vacciné en visite dans le pays s’infecte et aille développer la maladie de retour chez lui. 

Pour éviter toutes formes d’exportation, les autorités sanitaires maintiennent la vigilance au niveau des postes de santé aux frontières aériennes, terrestres et maritimes. Surtout que le Cameroun n’a toujours pas atteint l’immunité collective, qui correspond à 80 % de la population vaccinée. Ce chiffre est actuellement bloqué à 56 %.

Au 22 février dernier, l’ONSP dénombrait 4 nouveaux cas suspects. Mais le bilan, lui, est de 42 cas pour 7 décès. 27 districts de santé sont concernés. En plus du Logone-et-Chari, quelques cas suspects ont été identifiés à Douala, Bamenda, Foumbot… La région de l’Est à la frontière avec la République centrafricaine est aussi concernée.

Michel Ange Nga   

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