La Communauté urbaine de Douala (CUD) veut s’inspirer de l’opération « Zéro malade mental dans les rues de Yaoundé », lancée en mai 2021 par son homologue de la capitale. Le maire de Douala, Roger Mbassa Ndine (photo), a récemment conduit une délégation de cette municipalité à l’hôtel de ville de Yaoundé pour s’imprégner de cette expérience, en vue de sa mise en œuvre dans la métropole économique, indique la cellule de communication de la Communauté urbaine de Yaoundé (CUY).
Ce dernier a eu des séances de travail avec le maire de la ville de Yaoundé, Luc Messi Atangana, des responsables techniques et le sous-directeur de la santé mentale au ministère de la Santé publique (Minsanté), Dr Laure Menguene, par ailleurs responsable de l’équipe de prise en charge desdits malades. « Avec la multiplicité des personnes atteintes de la maladie mentale en errance (PAMMES) à Douala, il nous a paru nécessaire de venir à Yaoundé, qui a une longueur d’avance dans la prise en charge de ces malades, pour voir comment cela se fait », a déclaré Roger Mbassa Ndine.
« Je voudrais remercier monsieur le maire (de Yaoundé, Ndlr) d’avoir autorisé et accepté cet échange qui nous permettra demain de développer ici, à Douala, une approche globale à la prise en charge des personnes atteintes de maladie mentale en errance. Ce ne sont pas les gens qu’il faut simplement soustraire de la circulation, ce sont les hommes et les femmes qu’il faut accompagner pour qu’ils sortent de cette situation et deviennent des citoyens à part entière », a-t-il ajouté. Le maire de Douala a notamment reçu les explications nécessaires sur l’environnement logistique et matériel mis en place par la CUY pour rendre cette initiative opérationnelle. La délégation qu’il conduisait s’est par ailleurs rendue au « Village de l’amour », pavillon spécialisé qui accueille ces malades à l’hôpital Jamot.
L’opération « Zéro malade mental dans les rues de Yaoundé » s’inscrit dans le cadre de la croisade du maire de la ville contre le désordre urbain. Elle vise à récupérer, transférer, traiter et renvoyer dans leurs familles les personnes souffrant de troubles mentaux qui vivent dans la rue. Les malades sont pour la plupart atteints de schizophrénie. À ce jour, plus de 321 malades ont été extirpés de la rue et transférés à l’hôpital Jamot de Yaoundé. Certains d’entre eux ont retrouvé la cellule familiale, indique Dr Menguene.
« C’est une activité salvatrice non seulement pour les familles dont la situation du membre malade était préoccupante, mais également pour les patients qui, non seulement recouvrent la santé, mais sont réintégrés en familles. Des familles sont soulagées, contentes, satisfaites et souhaitent que cette activité soit pérenne. Nous aussi sommes satisfaits de voir nos amis de la rue retrouver leur dignité, leur santé », a-t-elle conclu, émettant le vœu que cette opération soit étendue dans toutes les régions.
P.N.N
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