Le sous-préfet de Yaoundé 1er, Harouna Nyandji Mgbatou, a procédé à la fermeture de 37 centres de santé exerçant dans le district de santé de Djoungolo, dont 16 à Nkolondom. L’information est contenue dans une décision de l’autorité administrative signée le 22 février. Ce dernier précise que ces structures de santé sont fermées « jusqu’à nouvel ordre », et que les commissaires de sécurité publique du 1er, 6e, 10e et 17e arrondissements et le commissaire spécial de Yaoundé 1er sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution de cette décision.
La plupart de ces formations sanitaires opèrent dans l’illégalité (absence d’autorisation de création, d’ouverture et de mise en service au public), emploient du personnel non formé et non qualifié, travaillent dans des conditions d’hygiène douteuses et dangereuses et s’approvisionnent en médicaments de rue, entre autres griefs retenus contre elles. Le 20 juillet dernier, le ministre de la Santé publique (Minsnaté), Manaouda Malachie, est monté au créneau pour interpeller les acteurs du secteur sur la « recrudescence » des centres de santé clandestins dans les grands centres urbains, notamment Yaoundé et Douala.
Le membre du gouvernement annonçait alors le lancement, « dans les prochains jours », d’une « vaste campagne d’assainissement de la carte sanitaire sur toute l’étendue du territoire national ». Il expliquait que l’objectif est de garantir la santé des Camerounais, dans la mesure où les pratiques en cours dans ces centres « contribuent à accroître la mortalité maternelle et le nombre de patients hémodialysés dans nos formations sanitaires, de même que de nombreuses autres conséquences pour la santé ».
P.N.N
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