Selon le ministre de l’Éducation de base (Minedub), Laurent Serge Etoundi Ngoa (photo), des instituteurs vendent les manuels scolaires distribués gratuitement dans les écoles primaires publiques du Cameroun. Vendredi 7 octobre, le Minedub a mis en garde ces enseignants contre cette pratique, les menaçant de poursuites judiciaires. « Que le Minedub ne devienne pas un commissariat de police qui traque ses propres responsables pour les traduire en justice. Car il n’est pas bon de donner l’exemple à certains Camerounais, qu’on appelle les malfrats, en voyant certains instituteurs de ces écoles vendre les livres au marché noir », a-t-il déclaré, dans des propos rapportés par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.

Il s’exprimait à cet effet lors du lancement de la troisième phase de l’opération de distribution desdits manuels vendredi à Yaoundé. Des livres frappés de la mention « Gratuit » sont en vente libre dans les librairies. Il s’agit essentiellement des manuels dits essentiels de français, d’anglais et de mathématiques du niveau 1 (Sil-CP/Class 1-Class 2) et du niveau 2 (CE1-CE2/Class 3-Class 4), remis aux écoles depuis 2020 dans le cadre du Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parec) financé par la Banque mondiale.

Des sources au Parec avaient confirmé à SBBC la vente illicite de ces manuels destinés exclusivement à être utilisés au sein des campus scolaires. Elles affirmaient cependant que ceux-ci s’étaient retrouvés sur le marché à la suite des « cambriolages » perpétrés dans les écoles bénéficiaires. Cette année, le gouvernement entend distribuer 1 803 906 manuels scolaires aux 13 000 écoles primaires publiques dans l’ensemble des dix régions du pays. Soit 1 083 906 livres pour le sous-système francophone et 720 000 pour le sous-système anglophone.

P.N.N

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