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Extrême-Nord : magistrats, administrateurs, officiers de police judiciaire…se forment à la bonne gestion du terrorisme

Extrême-Nord : magistrats, administrateurs, officiers de police judiciaire…se forment à la bonne gestion du terrorisme

Paru le jeudi, 16 septembre 2021 13:56

L’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) organise, avec à l’appui de l’organisation américaine Globel Center on Cooperative Security, une formation sur « la bonne gouvernance dans la gestion du terrorisme et l’accès à la justice en contexte de lutte contre le terrorisme » du 13 au 17 septembre 2021 à Maroua dans l’Extrême-Nord.

Il s’agit de la 6e formation d’une série lancée depuis quelques années à l’intention des administrateurs civils, des magistrats, des officiers de police judiciaire, des avocats, des travailleurs sociaux, des acteurs de la société civile, etc.

« Il faut réprimer le terrorisme sans faiblesse. Mais il faut réprimer le véritable coupable, parce que, malheureusement, si nous procédons par un énervement aveugle de la répression, des victimes mais aussi des innocents peuvent passer dans la trappe judiciaire », justifie Philippe René Nsoa, chef de division de la magistrature et des greffes à l’Enam.

Il précise que cette formation va par exemple outiller « les magistrats et les officiers de police judicaire à identifier les véritables coupables et à sanctionner comme cela se doit, mais dans le respect strict de leurs droits, puisque même le terroriste a droit à un procès équitable. Les conventions internationales que notre pays a ratifiées nous l’obligent ».

Réparation des injustices et préjudices

David Abouem à Tchoyi, ancien ministre et expert en gouvernance explique que la bonne gouvernance comporte un certain nombre de piliers : la transparence, la responsabilité, l’équité, l’inclusion, l’Etat de droit avec le respect des droits humains.

« Mais en matière de gestion du terrorisme, nous voulons que les administrateurs comprennent très bien le phénomène du terrorisme, qu’ils en maîtrisent le cadre juridique et les procédures applicables. Parce qu’ils doivent être des administrateurs leaders, des administrateurs coordinateurs, des administrateurs qui soient capables de répondre aux besoins des populations, de prévenir les dangers avant qu’ils n’arrivent, de les gérer en bon père de famille lorsqu’ils sont arrivés, d’aider les populations à se reconstruire dans le mécanisme de la stabilisation une fois que le terrorisme est passé », confie l’ancien ministre au journal L’œil du Sahel.

« Nous sommes dans la phase de normalisation. Il est bon que les injustices et les préjudices soient réparés. Et il n’y a pas mieux que la justice pour le faire. Beaucoup d’erreurs ont été commises, mais la justice les a réparées. Des personnes qui avaient été arrêtées ici et là injustement ont été mises hors de cause par la justice et rétablies dans leurs droits », fait observer Midiyawa Bakari, le gouverneur de l’Extrême-Nord.

D.M.

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