L’armée camerounaise a annoncé, ce lundi 17 octobre, le démantèlement d’une fabrique clandestine d’armes à feu artisanales à Mokunda, un village situé à la périphérie de Buea, capitale régionale du Sud-Ouest et théâtre depuis plus de cinq ans d’un conflit sanglant entre les forces de l’ordre et les séparatistes anglophones.
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— Honneur et Fidélité - Armée Camerounaise (@HonneurFidelite) October 17, 2022
-02 ceinturons
-08 batterie
-25 munitions de pistolet de 7,37mm
- 01 commande à distance
-22 téléphones portables
-01 sac de tramadol
-01 paquet de chanvre indien
-divers autres matériels pic.twitter.com/NlLX3RZFUn
L’opération a été menée par la gendarmerie nationale dans un garage automobile transformé en usine illégale de fabrication d’armes à feu. Elle a abouti à la saisie de plusieurs armes et de munitions, de matériel militaire, de téléphones portables et de stupéfiants. Douze personnes ont également été interpellées. Les suspects ont été mis à la disposition de la légion de gendarmerie du Sud-Ouest pour besoin d’enquête, rapporte la télévision nationale. La fabrique en question a été scellée, soupçonnée de fournir des armes aux séparatistes et d’entretenir la guerre.
Cette opération a été rendue possible grâce à des informations du public, apprend-on. « La brèche nous a été offerte par un renseignement que nous avons reçu. Avec la collaboration de la population, nous sommes donc tombés sur cette usine », a déclaré le commandant de la 21e brigade d’infanterie motorisée, le colonel Louis Onambele à la CRTV-télé.
Cette opération intervient dans un contexte de recrudescence de la violence dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie à la crise anglophone depuis fin 2016. Le conflit a déjà fait plus de 6 000 morts et contraint des milliers de personnes à fuir leur domicile, d’après l’organisation non gouvernementale International Crisis Group.
P.N.N