Le gouvernement camerounais prépare le lancement d’un projet pour aider les femmes à sortir de la pauvreté et avoir accès aux soins de santé de qualité. Le projet Micro Takaful, mécanisme de mobilisation communautaire et sociale en vue de promouvoir la solidarité islamique, devrait à terme permettre de venir en aide à 6 150 femmes démunies. Soit 6 000 femmes enceintes et 150 femmes réparées de fistules obstétricales.

Selon le ministère de la Santé publique (Minsanté), il aura notamment pour missions l’accélération de l’accès des femmes à l’autonomisation socio-économique et aux soins de santé maternelle dans 11 districts de santé des régions de l’Adamaoua, du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Est. Il consistera aussi à briser les barrières financières qui constituent un facteur limitant pour l’accessibilité des filles et femmes les plus démunies aux services et soins de santé reproductive dans ces communautés.

Avec un ratio de mortalité maternelle de 406 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes en 2018 (EDS 2018), le Cameroun fait partie des pays où beaucoup de femmes meurent en donnant la vie. Ce, faute de moyens ou de soins de santé suffisants. Le projet Micro Takaful a pour objectif de lutter contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile dans le pays en développant un mécanisme pour soutenir l’accessibilité des femmes enceintes pauvres à des services de santé abordables pour les soins prénataux et les accouchements en toute sécurité, ainsi que la réinsertion des femmes réparées de fistule obstétricale.  

Une rencontre avec toutes les parties prenantes des zones cibles (autorités administratives, religieuses et traditionnelles) était prévue cette semaine pour définir les modalités de lancement dudit projet. Celui-ci est mis en œuvre par le Minsanté et appuyé par les partenaires techniques et financiers que sont le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), l’Organisation internationale du travail (OIT) et la Banque islamique de développement (BID).

P.N.N