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L’armée intensifie les opérations de ratissage du parc national de la Bénoué, considéré comme un sanctuaire de l’insécurité

L’armée intensifie les opérations de ratissage du parc national de la Bénoué, considéré comme un sanctuaire de l’insécurité

Paru le jeudi, 27 mai 2021 07:23

L’armée camerounaise note que « l’insécurité dans les régions du Nord et de l’Adamaoua réside dans les parcs. Ces zones réservées sont devenues des repaires de prises d’otages et de vol de bétail. De fait, les victimes y sont emmenées ».

Elle a donc a mené une opération coup de poing dans le parc national de la Bénoué, région du Nord, les 21 et 22 mai 2021. Le premier jour, rapporte le journal L’œil du Sahel, une quarantaine d’orpailleurs clandestins ont été arrêtés et mis à la disposition de la gendarmerie, tandis d’autres, plus nombreux, ont pu prendre la fuite. Dans la foulée, quatre campements ont été détruits et un important matériel récupéré.

Au cours d’une seconde descente dans le parc le 22 mai, les éléments de la 31è Brigade d’infanterie motorisée (BIM) ont détruit 4 autres campements, interpellés 33 orpailleurs clandestins et des motos, motopompes, 267 plaquettes de stupéfiants, 210 filons de chanvre indien, etc. saisis.

Mémorandum d’entente

« Ces opérations coup de poing entrent dans le cadre du mémorandum d’entente entre le ministère de la Défense et le ministère des Forêts et de la Faune. Ainsi, les éléments des forces de défense et de sécurité viennent en appui au service de la Conservation », explique Achille Mengamenya, conservateur du parc national de la Bénoué.

Ce dernier soutient, dans les colonnes du journal L’œil du Sahel, que le parc national de la Bénoué, qui fait partie du complexe de conservation paysager du Grand-Nord entouré par le parc national de Bouba Ndjidda et le parc national du Faro, fait face à un certain nombre de menaces et pressions.

Il cite surtout l’orpaillage clandestin. A l’en croire, cette activité illicite exercée par des Camerounais et des étrangers venus du Tchad voisin et de l’Afrique de l’Ouest, prend de plus en plus de l’ampleur. « On est en train d’aller pratiquement vers la semi-industrialisation avec des grosses machines. Ce ne sont, pour le moment, que de petites poches d’orpailleurs qui sont démantelées », regrette le conservateur.

Ampleur de l’orpaillage clandestin

D’après le colonel Dominique Njoka, commandant de la 31e BIM, l’ampleur du phénomène se mesure à l’importance du matériel saisi, notamment des détecteurs d’or, des motos, des motopompes, des pelles, pioches, etc.

Il relève aussi que « les sites d’orpaillage sont des zones de repli des malfaiteurs. Ce sont des zones de ravitaillement des malfrats, de trafic de drogue, de stupéfiants, des armes de petits calibres. En outre, il y a exploitation des espèces protégées et le trafic des ossements humains, et bien d’autres mauvaises choses qui s’y passent ».

Le conservateur ne néglige pas la poussée de l’activité agricole, à l’origine de la dénaturation de l’habitat, de la destruction et de la déforestation.

D.M.

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Dernière modification le jeudi, 27 mai 2021 07:31

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