Dans le milieu des élèves en classe d’examen, il existe une idée reçue assez répandue qui déjà depuis des années fait du chemin ; il se dit notamment qu’écrire préalablement avec un stylo à bille d’encre bleu, de couleur claire et par la suite de le changer et de rédiger avec un stylo plus foncé sur la même épreuve peut constituer une fraude… il y a là largement de quoi donner des sueurs froides et rajouter au stress des candidats en période d’examens…
Cette idée est pourtant erronée. Clotilde, une enseignante dans un lycée de la capitale politique nous renseigne : « On considère lors d’un examen qu’un stylo peut s’arrêter de fonctionner, à cause du stress du candidat ou d’une panne ; dans ce cas il est autorisé à en changer. Il peut arriver que le stylo utilisé par la suite soit plus clair ; cela ne constitue en aucun cas une fraude ».
Annie-Laure ancienne bachelière de la cuvée 2017 sur le sujet témoigne : « L’année dernière lorsque je faisais mon baccalauréat, j’ai dû faire face à une situation pareille. Pour une raison inexplicable mon stylo neuf, pourtant acheté deux jours avant s’est arrêté de fonctionné en plein examen. J’ai dû demander à en changer. Et vous savez que les bics bleus n’ont pas tous la même teinte. Si c’était de la fraude, je n’aurai pas eu mon examen. Je pense bien qu’il y a des sanctions en cas de fraudes ! ».
Si ce phénomène était considéré comme de la fraude, il serait probablement classé dans la catégorie des inscriptions frauduleuses ou dans celle des signes codés à l’adresse des correcteurs.
Peuvent être considérés comme signes codés ou inscriptions frauduleuses, « toute indication susceptible d’identifier ledit candidat » (Conf. La police générale des examens ; consignes à l’intention des candidats. Point 7). Il peut s’agit d’une croix, d’une signature, d’un trait ou de n’importe quelle autre marque ou signe distinctif apposé par un candidat ou un correcteur sur cahier de composition, avant, pendant ou après l’examen.
Les inscriptions frauduleuses et les signes codés à l’adresse des correcteurs peuvent par ailleurs entrainer pour les candidats qui s’y adonnent, une annulation de la session en cours plus une suspension de trois ans aux examens (conf. La police générale des examens et concours officiels relevants du ministère des enseignements secondaires).
Pour un enseignant coupable d’inscription frauduleuse, les sanctions peuvent aller du retrait de confiance pendant 3 ans à l’éventualité d’une suspension de la fonction d’enseignant pour une période allant de 1 à 4 ans. En cas de complicité de fraude passive, il encourt un retrait de confiance d’1 an.