Il est fréquent que des parents d’élèves d’enseignement primaire se plaignent auprès des chefs d’établissements, des sévices corporels dont leurs enfants sont victimes. Les plaignants n’hésitent pas à convoquer une certaine loi interdisant le fouet à l’école. En effet, la législation camerounaise interdit le châtiment corporel à l’école ; notamment la loi du 4 avril 1998 portant orientation de l’éducation au Cameroun. En son article 35, elle stipule que «L’intégrité physique et morale de l’élève est garantie dans le système éducatif. Sont de ce fait proscrits : les sévices corporels et toutes autres formes de violences».

Cette disposition est connue par Augustin Ntchamande, enseignant. Ce dernier déclare pourtant dans une tribune parue dans la publication Ecovox que «le fouet n’a pas sa place à l’école. La réalité dans nos établissements scolaires nous oblige cependant à relativiser ce point de vue».

Car à vrai dire, bon nombre d’enseignants ne lésinent pas sur les tuyaux à gaz ou autre corde épaisse pour servir d’auxiliaire pédagogique face aux élèves récalcitrants. «Il y a des élèves qui ne comprennent que le langage du fouet», tranchent-ils.

Si les poursuites judiciaires suivaient, il n’y aurait manifestement pas assez d’avocats pour les affaires pendantes.

M.N.M.